Game of Thrones : A Telltale Game Series (PS3)

Le dimanche 27 octobre 2019.

Lâché après avoir terminé le chapitre 3, soit la moitié du jeu.

Comment te dire… C’est la formule Telltale moribonde qui n’a plus rien à offrir. Le premier Walking Dead a marché parce qu’on ne savait pas encore que nos choix ne changeaient rien à l’affaire, et aussi parce que la mise en scène (musique…) et les interactions entre les personnages étaient enlevés, relativement profonds. L’écriture, si on peut résumer cela ainsi, était d’un certain niveau.

Mais là ce Game of Thrones fait tout ce qu’il ne faut pas faire… L’issue tragique de l’épisode 1 ne change pas, même si on prend une décision qui a priori protège complètement nos personnages (refuser d’ouvrir la lourde porte d’accès – malgré cela et sans explications les méchants rentrent quand même !) : cela a eu pour effet d’annihiler tout espoir que j’avais que mes décisions aient un quelconque impact.

On suit le point de vue d’une famille proche des Stark à qui il va arriver peu ou prou les mêmes merdes, mais la narration est molle ; pire on a l’impression de simplement revivre le calvaire des Stark des premières saisons, lentement et sans n’y pouvoir rien changer.

Ce n’est pas enlevé, c’est traînant. Et on ne peut pas dire que quelconque personnage sorte du lot. Le récit multiplie les points de vue mais aucun n’est passionnant. Aucun n’a le temps de développer des enjeux et les traiter correctement.

Les choix qu’on nous propose sont toujours très limités (quasiment jamais de violence, alors que dans un tel univers…), puisque non seulement le caractère de notre personnage est déjà écrit, mais qu’en plus on sait pertinemment que le jeu n’incorpore pas d’embranchements narratifs radicalement différents. Donc Telltale s’évertue à nous donner des choix à faire, mais qui amènent strictement au même point du récit.

Le récit fait ce qu’il peut pour se trouver une place en parallèle de la chronologie de la série mais surtout sans la modifier ! L’impression de jouer une espèce de sous-histoire qui ne valait aucun temps d’antenne sur HBO est prégnante.

Enfin, un mot sur le rendu des décors, pas loin d’être horrible. Je ne sais pas à quoi ont pensé les graphistes, mais ils ont recouvert tous les environnements d’un espèce de filtre « givre » qui brouille tous les traits, comme si on regardait à travers une vitre couverte de neige. Ce n’était ni fait à faire.

Verdict = dispensable

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