Prince of Persia : L’Âme du Guerrier (PS2)

Sauf erreur j’ai fait ce jeu en 2018 en mode difficile. Et j’ai apprécié. J’ai trouvé à cet épisode beaucoup plus de caractère qu’aux Sables du Temps, que j’ai parcouru il y a plus de dix ans. Dans l’âme du guerrier, l’épée du prince décapite voire tranche en deux les ennemis, dans de subtiles mais efficaces gerbes de sang. La manette vibre à chaque assaut. Le prince est coincé dans un château labyrinthique sur une île, poursuivi par un démon increvable qui ne vit que pour le détruire. Heureusement le prince peut régulièrement s’échapper dans le passé, pour ensuite revenir dans le présent mais à un autre endroit du château (il aura alors semé le monstre pour un temps). Visuellement et thématiquement le jeu est sombre, plus adulte que les Sables du Temps. Kaileena, le premier rôle féminin, exhale la sensualité ; grosse tension sexuelle avec le prince. Les ralentis qui surviennent parfois dans les combats, à l’occasion d’un coup critique, sont jouissifs. Le jeu est parfois magnifique dans ses décors et ses effets de lumière. Par ailleurs, le mode difficile est réellement dur et j’en ai bavé pour certains combats, dont les boss de fin.

Mais pour le coup j’ai trouvé le jeu vraiment trop dur. Pas tant dans ses combats que dans la progression. La progression n’est pas tout à fait linéaire ; disons qu’on suit toujours un chemin extrêmement précis et étroit mais dans un réseau extrêmement complexe et, à mon sens, très peu intelligible. Et dans lequel on fait des tonnes d’aller-retours. Très peu intelligible puisqu’en plus du côté labyrinthique, certaines salles permettent de passer d’une époque à l’autre et les environnements changent alors du tout au tout… C’est comme si tu rajoutais un labyrinthe dans un labyrinthe, c’est à en devenir fou ! Si en plus on considère que s’aventurer sur une voie plutôt qu’une autre engage une dizaine de minutes à morfler en combat et en phases de plateforme (les pièges sont parfois redoutables) POUR PEUT-ÊTRE S’ELOIGNER DE SON OBJECTIF on jette l’éponge et on prend la soluce.

Donc oui, j’ai utilisé une soluce non seulement pour savoir quel chemin prendre (surtout vers la fin) mais aussi de façon générale pour trouver tous les bonus de vie – indispensables non seulement pour avoir la seconde fin mais aussi pour moins douiller sa race dans les affrontements. Des bonus de vie bien cachés punaise… Dans l’architecture complètement tordue des « chemins » du prince.

Il faut dire aussi que les caméras, parfois panoramiques, parfois qui suivent le prince, n’arrangent pas non plus le repérage dans son environnement. Soit dit en passant : il est très chouette de pouvoir à l’arrêt observer le monde à travers les yeux du prince.

Je pense même avoir zieuté la soluce pour un des boss de fin… Bref, j’ai trouvé le jeu particulièrement décourageant sur certains aspects.

L’histoire est ponctuée – parfois – de rebondissements assez captivants. Le prince manie une arme principale et peut ramasser une arme secondaire régulièrement, qui se détruit vite mais qu’on peut lancer sur les ennemis et qui ouvre de toute façon de nouvelles attaques bien puissantes.

En conclusion j’ai trouvé en cette âme du guerrier une vraie réussite esthétique, une quête prenante, des combats et de la plateforme ma foi sympathiques mais une difficulté particulièrement éreintante qui a eu raison de mon courage.

Verdict = vaut le coup !

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