République (PS4)
Par Pierre Compignie le jeudi 9 septembre 2021, 12:18 - Archives
Terminé le 2 janvier 2021.
Il s’agit d’un pur jeu d’infiltration, indépendant, à la présentation extrêmement soignée et à la finition quasiment irréprochable. C’est impressionnant pour un studio indépendant et ça ne m’a évoqué rien moins que les jeux PS2 des studios japonais de l’époque. La caméra est à la troisième personne, donc on voit l’héroïne, bien animée, bien modélisée, ainsi que les ennemis et autres personnages non jouables. Il y a des cinématiques, des doublages… C’est parfait du point de vue de la réalisation.
J’aime bien aussi que l’héroïne marche par défaut, qu’on doive maintenir la gâchette R2 pour courir, que la course soit lourde, un peu rigide et qu’on sente des vibrations dans la manette à chaque pas de course. C’est immersif, on sent le corps de l’héroïne.
C’est un jeu en cinq épisodes et ludiquement les trois premiers sont ultra efficaces. C’est peut-être le jeu d’infiltration le plus juste et satisfaisant auquel j’ai pu jouer. J’ai souvent pesté dans Splinter Cell, Dishonored, Deux Ex Human Revolution… du fait qu’en arrivant dans une nouvelle salle, une nouvelle rue, on soit obligé de perdre au moins une fois pour déterminer une stratégie de traversée (quel itinéraire, qu’est-ce que je fais avec tel ennemi, je l’assomme ou l’évite, quel timing). C’était la foire à la sauvegarde et au chargement rapide, ça me gonflait. Et ne parlons même pas de The Last of Us 2 où on ne sait pas par où aller et où on peut se contenter de suivre le contour de l’arène de jeu jusqu’à sa sortie hermétiquement coupée du reste du monde. Voilà pour le petit tacle. Non, République est très juste puisque le joueur est omniscient dans l’espace de jeu. Comme notre point de vue est celui des caméras de surveillance et que celles-ci couvrent la moindre parcelle de l’environnement (dans un certain rayon autour de l’héroïne, mais conséquent le rayon), et qu’en plus, on gèle l’action à loisir, le résultat est qu’on n’est jamais pris en défaut. Si l’héroïne se fait attraper, c’est 100 % de notre faute car on avait véritablement toutes les clefs pour lui faire éviter.
J'ai trouvé les chapitres 4 et 5 très en deçà. On perd tous nos objets au début du 4 et l'héroïne change brusquement de personnalité. Il y a une rupture dans l'histoire et j'ai décroché. Plus tard, la fin très abrupte m'a laissé en dehors...
Verdict = ok