Judgment (PS5)

Développé par : RYU GA GOTOKU STUDIO (Japon)

Sorti à l'origine en : décembre 2018 (Japon, version PS4)

Comment j'ai pratiqué : Terminé en 89h en 2021 sur PS5.  60 images par secondes.

Produit par la même équipe ayant réalisé la fameuse série Yakuza, Judgment vous permet de découvrir l'histoire sombre de Takayuki Yagami, un avocat accablé par la honte à la recherche de rédemption. Hanté par son passé, il se reconvertit en détective privé et s'infiltre dans les réseaux de la pègre de Kamurocho pour enquêter sur une série de meurtres atroces. Dans ce thriller psychologique, la frontière entre justice et miséricorde est ténue.

Surveillez les suspects, trouvez les indices et présentez vos preuves au tribunal. Mais attention aux personnes malintentionnées qui rodent partout. Saurez-vous distinguer vos alliés de vos ennemis ? Deux styles de combats uniques vous permettront de vaincre vos adversaires au cours d'affrontements époustouflants. Entre les combats dignes d'Hollywood et les cinématiques pleines de rebondissements, vous serez certainement tenu en haleine.

Cette version optimisée de Judgment contient tous les DLC déjà sortis et des graphismes améliorés.[1]

Préambule à cette critique

Nous sommes le 16 décembre 2023 et j'ai cette critique en brouillon depuis des mois, voire des années. Il faut dire que j'ai fini Judgment quelques mois avant de débuter ce site internet, dans une période de ma vie où je ne rédigeais pas forcément une critique pour chaque VG que je terminais. En 2021 j'avais néanmoins enregistré ma voix pendant quasiment une heure, dans le but de faire soit une critique vidéo, soit un article un jour... Le temps passe et j'en ai marre de voir cet article non achevé dans ma liste. Je décide donc aujourd'hui de le publier, en corrigeant les éventuelles fautes d'orthographe ou de syntaxe. Ce n'est pas idéal, mais au moins je me libère l'esprit, tout en rendant hommage à ce vidéogiciel que j'ai adoré. Je range la critique dans la catégorie « Archives » plutôt que « Critiques toutes neuves », et je positionne la date de publication arbitrairement au 9 septembre 2021, pour ne pas qu'elle apparaisse sur la page d'accueil au milieu de mes dernières critiques.

Quelques notes sur ce que je n'ai PAS trouvé par moi-même (ne parlera qu'aux amateurs de Judgment)

  • En cherchant sur le net la mission « ??? » qui me manquait, j’ai appris non seulement que je l’avais déjà « en cours », mais aussi l’emplacement de la cachette du fugitif.
  • J’ai appris sur internet l’existence de l’amie qui apparaît quand on joue au Lullaby Mahjong.
  • Je me suis renseigné sur le baseball et j’ai appris plein de choses : le marqueur jaune bouge avec la balle et il faut le suivre (je ne comprends pas comment j’ai fait pour louper ça), le dernier ami se trouve là ainsi que le pass permanent numéro 1 pour le Paradise VR.
  • J’ai cherché comment gagner des points d’aptitude rapidement. J’ai appris à mon immense étonnement que les boissons Hug Bomb donnaient des PA !! Dingue, quand car on en boit une, aucun message n’indique le gain de PA.
  • Enfin, j’ai appris aussi sur internet, en cherchant comment déverrouiller la technique « contre inébranlable », que des livres de technique se cachent dans les parcours défi du Paradise VR… Sur une case bien précise à chaque fois ! Impossible à trouver tout seul à moins de se lancer le défi de se poser sur chacune des cases des six parcours…

Transcription de mon enregistrement audio

Judgment c'est un spin-off, un vidéogiciel dérivé de la saga Yakuza. Il est d'abord sorti sur PS4 avant d'arriver sur PS5 et Xbox Series en 2021. Il partage avec Yakuza son environnement principal, le quartier imaginaire de Tokyo Kamurocho inspiré de Shinjuku. C'est le même studio qui s'en charge depuis le début, le Ryu Ga Gotoku Studio. Judgment se déroule à Kamurocho comme Yakuza mais avec de tout nouveaux personnages, même si on retrouve le Clan Tojo (la grosse organisation mafieuse locale). Les lieux conservent la même histoire, ainsi dans Judment on évoquera la triste histoire du bar Bantam ayant abouti à son changement de nom, que l'on connaît déjà si l'on suit la saga Yakuza depuis ses débuts.

On retrouve donc un univers familier. Judment, comme Yakuza, est un vidéogiciel très cinématographique qui raconte une histoire, c'est très bavard, très textuel, il y a beaucoup de longues cinématiques. Je dirais qu'on est entre le film et le roman : beaucoup de cinématiques mais aussi beaucoup de dialogues écrits non doublés avec une mise en scène très simple champ-contrechamp voire un seul cadre avec les deux personnages qui parlent. Je parle de roman car si un film dure une heure trente à deux heures, Yakuza et Judgment racontent beaucoup plus de choses, ils couvrent plus d'événements qu'on couvre dans un film. Bien sûr il y a des films à la narration très ramassée qui couvrent beaucoup de choses, mais dans Judgment par exemple on suit plusieurs jours de la vie des personnages et on a l'impression de suivre tout ce qu'ils font dans la journée. On ne les suit pas aux toilettes, certes, mais on suit Yagami le héros de Judgment jusqu'à son coucher, chaque nuit fait partie de l'histoire, il y a très peu d'ellipses. Les interactions avec les personnages que l'on rencontre dans le cadre de l'enquête sont partagées avec nous dans leur intégralité : tout ce qu'ils disent on l'entend, tout ce qu'ils font on le voit. Il y a très peu de coupes. C'est dans cette dimension de narration généreuse voire exhaustive, sur une durée impossible pour un film, que j'associe plus facilement Judgment au roman qu'au cinéma. Judgment est un vidéogiciel dont l'interaction se partage entre des combats, des déplacements dans une ville modélisée en 3D de façon réaliste avec vue à la troisième personne et contrôle de la caméra, des poursuites, des filatures, des phases d'enquête (observation) et d'argumentation (choisir les preuves pertinentes pour assoir les affirmations de Yagami).

Judgment c'est donc toutes ces phases imbriquées, avec en plus la possibilité de s'adonner dans le temps (plus ou moins[2]) libre de Yagami à énormément d'activités annexes (non requises par le scénario) disséminées dans la ville et qui ont toutes un suivi de complétion dans le menu. Ces activités vont des petites histoires (les « quêtes annexes ») aux mini-jeux comme le baseball, la course de drones, le mahjong... La particularité de Judgment est que la plupart de ces activités est introduite à un moment donné dans le scénario. Libre au public ensuite d'y revenir pour s'attaquer aux défis associés et safisfaire son tempérament obsessionnel (pas de jugement, je suis le premier à tomber là-dedans la tête première). C'est peu dire que la proposition de divertissement de Judgment est énorme. J'ai dû m'initier aux règles du shogi, du poker et du blackjack. Il y a énormément à apprendre pour espérer atteindre le 100% (ce que je n'ai pas fait). Il y a même des centres SEGA avec de vieux jeux d'arcade qu'il faut battre avec une contrainte de score ou de difficulté. C'est extrêmement riche.

Je parle de ce qui a terni mon expérience. Quand je suis bloqué et n'ai pas la patience nécessaire pour trouver ce qui me manque, au lieu d'abandonner je triche en allant sur internet consulter une soluce. Je suis systématiquement hyper déçu ensuite et je le regrette. J'ai beaucoup de mal à ne pas le faire, à agir contre moi là-dessus. En l'occurrence pour Judgment, j'avais fini le jeu, j'étais en mode Aventure Premium qui permet de continuer de se balader dans la ville pour terminer toutes les activités annexes (réussir les missions secondaires, 47 sur 50, 2 étaient visibles sur le tableau de l'appartement de Yagami mais était soumises à la complétion de toutes les missions d'amitié de la ville, 46 sur 50, et de toutes les missions « ??? » à trouver dans la ville). Une mission « ??? » restait introuvable et je suis allé sur internet. Cela m'a permis de réaliser qu'une des missions que j'avais commencées n'était pas conclue, celle du fugitif qu'il faut retrouver. J'ai lu que le fugitif Gamo se cachait dans une certaine ruelle, j'y suis allé et j'ai bouclé la mission. Cela m'a permis de boucler la 46ème amitié. J'ai trouvé sur internet les derniers amis. On en rencontre un en jouant au mahjong. J'ai dû m'initier au mahjong : 47ème amitié bouclée. Puis le vendeur du magasin d'occasions Ebisu : il faut lui vendre des tableaux rares.

J'ai particulièrement apprécié les « puzzles shogi ». Oblige à bien comprendre les règles du shogi. Dix défis consistant à faire un échec et mat en un nombre limité de déplacements (en un coup sur les cinq premiers, en trois sur les cinq derniers). Il faut assimiler ce que chaque pièce peut faire en terme de déplacement : pion, chevalier, roi, lancier, tour, fou, général d'or, général d'argent, toutes se déplacent différemment. Echec et mat : bouger une pièce de telle sorte qu'au prochain tour, le roi adverse ne puisse échapper à sa capture, quelque soit son déplacement. Des puzzles très intelligents, réflexion, anticipation très poussés. Prise en compte de la promotion des pièces au shogi : quand on déplace une pièce sur la partie adverse du plateau, elle peut être promue et voit alors ses zones de déplacement évoluer. J'ai adoré ces puzzles. C'est plus accessible et satisfaisant que les parties complètes de shogi, très longues (une cinquantaine de tours...) et intimidantes, dans lesquelles on fait plus ou moins n'importe quoi la plupart du temps. Les puzzles sont une espèce de condensé du plaisir ludique du shogi.

J'ai aussi pratiqué le poker et le blackjack en comprenant bien leurs règles. Et aussi : le koi-koi, le oicho-kabu, des jeux traditionnels asiatiques que j'ai pris grand plaisir à apprendre.

Le jeu d'arcade Kamuro of the Dead qui recycle énormément Dead Souls (un spin-off de Yakuza se déroulant après le 4) et notamment son bestiaire zombifié.

Ce qui m'a déçu : plusieurs problèmes.

Une inconstance de la dangerosité des méchants : parfois prêts au meurtre, parfois pas du tout. Chapitre 3 ou 4 la tension monte grandement : les ennemis yakuzas de Yagami sont prêts à assassiner Yagami, ils le braquent et on les voit sur le point de presser la détente et ils l'auraient fait sans l'intervention d'un personnage. On se dit alors oulala, ce sont des ennemis mortels, prêts à être accusés de meurtre pour se débarrasser de Yagami. Et quelques chapitres plus tard, certains ennemis deviennent tes potes et ne sont plus du tout prêts à tuer Yagami, on les retrouve avec une arme à la main mais ils sont bien plus timorés à presser la détente. Chapitre 4, grosse peur, grosse pression, mais après, impression que ce n'était que du chiqué.

La fin. L'acquittement d'un innocent accusé de meurtre repose sur l'arrestation en vie d'un tueur en série. On a ce gros enjeu pendant un moment et finalement le tueur en série meurt, et on n'a même pas le temps de se retourner qu'un des héros sort un plan B de nulle part qui marche à la perfection juste parce qu'un des méchants se comporte comme le pire des imbéciles (le scientifique Shono déballe toutes sa life devant tout le monde et s'injecte lui-même son médicament défectueux). Trop facile, pas mérité. Que Himura témoigne au procès a du sens dans le fond par la mort du patriarche Matsugane, pour autant cela sort comme une surprise et une facilité, encore une fois pas méritée, pas gagnée par les personnages à la sueur de leur front. Ça arrive comme un deus ex machina et c'est très trustrant. Ça apparaît comme un coup de bol qui arrive par surprise : peu satisfaisant. Je pense que pour que le dénouement d'un thriller soit pleinement satisfaisant, il faut que la solution soit méritée, que les personnages se soient battus pour elle, et en l'occurrence les solutions sortent de nulle part. Sugiura dégaine son portable et filme le docteur Shono qui meurt avec les yeux bleus (on se rappelle les victimes énucléées : les criminels ne voulaient pas que la police découvre les yeux bleus pour faire le lien avec un médicament) et avoue tous ses crimes.

Incohérence : pourquoi un scientifique raté comme Shono continuait d'être soutenu par le ministère de la santé ?

Pourquoi nous fait-on croire qu'il faut absolument attraper le tueur en série en vie, le sauver alors qu'il méritait de crever pour tout le mal dont il était coupable, pour qu'au final les héros échouent, le tueur meure, et que les héros résolvent le truc simplement en dégainant leur téléphone portable ? Est-ce que ça valait le coup de nous faire longtemps croire que c'était si important de le sauver ? Moi je me suis senti trahi par ce dénouement. Quand j'ai vu le tueur se faire tirer dessus, je me suis dit « putain de merde » parce que c'était censé être important et donc ça représentait un échec épouvantable venant nullifier tant d'efforts, et total le héros ne réagit même pas (il aurait pu crier « non arrêtez !! ») s'il était tellement sûr que le procès ne tenait que sur le témoignage du tueur, il aurait dû réagir. et là Sugiura, avec une balle dans le ventre, dégaine son téléphone pour filmer le docteur Shono qui se met à se confesser (super pratique). Je suis content que ça se soit bien terminé, mais j'ai trouvé ça trop facile, j'ai trouvé que les scénaristes n'ont pas respecté leur propre suspens et la tension bâtie auparavant. J'ai été un peu perdu par cette fin. Je m'attendais à plus de difficultés au tribunal. Le témoignage de Himura simplifie beaucoup trop les choses.

Voilà tout ce que je reproche à l'aventure. La violence meutrière des yakuzas très menaçante en chapitre 4 qui après se trouve largement atténuée (les scénaristes se sont offert un chapitre plein de tension mais ont rétropédalé ensuite sur le danger menaçant Yagami). Et cette fin trop simple.

J'ai aimé dans Judgment, encore plus que dans Yakuza, que le meutre soit un acte tabou, grave. On sent dans les dialogues des personnages que les assassins sont perçus comme des marginaux détestables, des gens qui n'ont pas leur place dans la société, que c'est grave de tuer quelqu'un. Yagami, à aucun moment, ne menace de tuer quelqu'un. Je trouve que cela change énormément de la culture occidentale, particulièrement américaine. Dans les films américains, on a l'impression qu'un perso peut sur un coup de tête, un coup de sang, pour se venger ou autre, tuer quelqu'un. Dans Judgment ce n'est pas le cas. Yagami ne parle jamais de tuer quelqu'un. Il lui arrive de menacer physiquement, mais sans que cela mette en danger de mort la personne qui le met en colère. Je trouve cela admirable, je trouve que cela ancre le jeu dans une réalité saine où l'on ne tue pas les gens.

Alors, par contre, si on regarde les combats, qu'on les considère au premier degré, avec les coups qu'ils se mettent dans la figure il y aurait largement de quoi tuer des gens, ou les envoyer à l'hosto ou les handicaper à vie... Il y a une dimension cathartique dans ces combats, spectaculaire, un fantasme de puissance. Des combats exagérés avec des attaques qui font très mal, une violence exacerbée avec des gros coups de pied dans la figure, des corps écrasés contre les murs. C'est très violent et en même temps c'est tourné de manière cartoonesque, exagérée. Perso je ne suis pas choqué par ça et j'apprécie vraiment l'aspect cathartique. C'est jouissif, comme dans les Yakuza.

Une différence par rapport aux Yakuza (j'ai pratiqué les 1 2 3 4 5 DS) et qu'on ne peut pas utiliser de couteau ni aucune arme tranchante. Dans Yakuza on pouvait en trouver et exécuter avec une attaque avec de poignardement au cours des combats. On ne peut pas faire cela dans Judgment. Yagami utilise seulement ses poings et des armes contondantes. Pas d'armes tranchantes ou transperçantes au contraire de Yakuza. Cela accentue encore le côté « non grave » des combats (même si dans la vraie vie on peut aussi tuer avec une batte de baseball).

Les combats interactifs dans cette saga sont une double abstraction. Ils sont une représentation interactive des combats de Yagami, qui ne correspond pas à la réalité de l'univers qui est dépeint... Ils ne sont pas à prendre cinématographiquement au pied de la lettre (comme dans les J-RPG en fait). Il ne faut pas filmer les combats interactifs dans Judgment et les mettre sur le même plan de réalité que les cinématiques. Un perso mis K-O dans un combat interactif en épuisant sa barre de vie est en fait juste légèrement blessé dans la réalité de l'univers fictif de Judgment (on le voit après les bagarres contre des punks, qui prennent leurs jambes à leur cou).

J'ai adoré les musiques du jeu. Les deux chansons thème de Alexandros, d'intro et de fin, Arpeggio et Your Song, deux chansons que j'ai trouvées très émouvantes et qu'on retrouve à la suite à la toute fin. De manière générale j'ai trouvé l'histoire très émouvante. Le personnage masculin Yagami a plus d'humanité que Kazuma Kiryu, il est plus touchant. Yagami est un perso masculin qui peut pleurer : ça fait du bien. C'est un perso qui s'en veut beaucoup de ce qui s'est passé il y a 3 ans dans sa vie qui lui a fait abandonné sa carrière d'avocat pour devenir détective ; c'est un perso qui a des conflits internes mais ne se morfond pas pour autant. Ce n'est pas un John Marston qui a des remords et se condamne lui-même à une vie misérable, c'est un perso au contraire qui va toujours vers la lumière et qui cherche la vérité ; il n'est pas consumé par ses conflits internes mais s'y confronte ; ce n'est pas un perso au fond du trou destiné à mourir, c'est un personnage blessé mais qui lutte pour aller mieux. C'est beau, c'est une histoire qui donne la pêche, pleine de vie, ancrée dans la vie, dans le respect de la vie, quand on entend Yagami et le voit à l'œuvre. De profondes difficultés psychologiques et qui cherche à s'en remettre, à aller mieux, à faire mieux. C'est une histoire qui m'a touché. C'est un mystère très prenant avec de nombreuses couches à soulever (j'adore les policiers, les thrillers, les enquêtes), de révélations, de rebondissements. Un mystère à percer qui m'a évoqué la série danoise The Killing avec son trio enquêteur, politiques et tueur : idem Judgment. Des liens entre les différents milieux, ni tout noir ni tout blanc. Comparaison flatteuse car j'ai adoré The Killing.

Je me félicite qu'un jeu comme ça ait pu voir le jour. La version PS5 est magnifique visuellement, elle tourne à 60 images par seconde stables. Un confort visuel spectaculaire. On peut basculer à tout moment en vue à la première personne quand on se balade en ville. Le quartier de Kamurocho n'a jamais été aussi beau et rayonnant de vie.

En fait je suis admiratif et impressionné par la faculté du studio Ryu Ga Gotoku à faire tellement de jeux (ils sont prolifiques, ils sortent un épisode tous les deux ans facile, ils sortent souvent des jeux) qui ne me déçoivent jamais par leurs histoires. Dead Souls était un peu en deça (un jeu qu'ils ont fait rapidement) mais ne m'a pas vraiment déçu et j'ai quand même passé un bon moment. Systématiquement les Yakuza me font passer un super moment (de dizaines d'heures), je trouve leurs histoires passionnantes, touchantes, bien troussées, pleines de suspense, et moi je suis impressionné par la constance de la réussite des jeux de ce studio. Je suis bluffé. Pourquoi en france on ne fait pas des jeux comme ça ? Je pense qu'il nous manque de l'imagination, du talent, une candeur, pour arriver à imaginer les histoires que les japonais imaginent. C'est remarquable, le travail de ce studio est absolument remarquable.

Très bonne expérience sur PS5, je me réjouis qu'une suite ait été produite.

Verdict = énormissime

 

Note(s)

  1. ^ Présentation officielle sur le Playstation Store : lien
  2. ^ C'est la problématique éternelle des vidéogiciels avec contenus annexes : on peut choisir de se consacrer à des activités annexes alors même que l'enjeu interne du personnage est tout autre à ce moment de l'histoire. Ceci dit, je n'ai pas été choqué outre mesure par l'implémentation dans Judgment, car Yagami « sait » imposer ses objectifs à notre interaction, en interdisant toute activité annexe lorsque ses enjeux sont impératifs. De plus, le rythme de l'enquête est tranquille la plupart du temps, et justifie bien que Yagami se consacre à des loisirs une partie de son temps.

 

Galerie d'images

Bantam_.jpeg, nov. 2021
On peut faire des selfies avec les jeunes femmes avec qui on sort.
Hotel District_.jpeg, nov. 2021
Une affaire secondaire consiste à prendre sur le fait un adultère, et le capturer en photo.
Judgment_20210618180119.jpg, nov. 2021
En vue à la première personne, la ville est saisissante de réalisme. Le tout à 60 images par seconde.
Judgment_20210626072213.jpg, nov. 2021
Certains restaurants ont un plat secret qui ne nous sera proposé qu'après avoir accompli des actions bien spécifiques..
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Cet acteur qui interprète un baron vampire devant son parterre de fans m'a fait hurler de rire.
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Un joli clin d'œil à la saga concurrente PHOENIX WRIGHT !
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Comment faire ouvrir ce lieu ? Un autre mystère à résoudre.
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Dans la mission secondaire finale, tous les amis que Yagami s'est fait dans la ville lui viennent en aide pour échapper à un contrat mis sur sa tête.
Judgment_20210808134309.jpg, nov. 2021
Le boss final secret, un membre de la famille Amon comme dans tous les YAKUZA, offre un combat extrêmement dur, et qui laisse en même temps plein de latitude au public (notamment celle d'éviter le handicap terrible de ne plus pouvoir ouvrir l'inventaire).
Pink Street_.jpeg, nov. 2021
J'adore cette ville. C'est magnifique. Je connais ce quartier de Tokyo comme ma poche. Je le retrouve dans chaque épisode de YAKUZA depuis le premier.

 

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