Louvre : L'Ultime Malédiction (PC, PS)
Par Pierre Compignie le samedi 18 juin 2022, 22:00 - Critiques toute neuves
Développé par : INDEX (France)
Sorti à l'origine en : avril 2000 (Europe, version PC)
Le plus terrifiant des complots a traversé les siècles : à vous maintenant de plonger dans le temps pour empêcher le pire ! Agent des Services Secrets, envoyé contre votre gré au cœur même du château du Louvre d'antan, vous engagez la lutte contre une obscure confrérie templière avide de chaos : vous risquez de ne jamais revenir au XXIème siècle...
Action et réflexion sont vos atouts dans cette aventure énigmatique : sachez décrypter les indices et interroger astucieusement les personnages. Utilisez aussi en vrai stratège les armes et les accessoires que vous découvrez : la bonne gestion de votre inventaire est la clé de votre réussite. Mais surtout faites-vous discret : votre vie en dépend !
Massive forteresse médiévale, sanglantes galeries du Louvre d'Henry IV, palais délabré du Siècle des Lumières : la reconstitution historique est saisissante. Plongé dans un univers 3D époustouflant de réalisme et peuplé de personnages historiques, vous découvrez un château jamais vu, très fidèlement reconstitué grâce au concours du Musée du Louvre.[1]
Arrivé aux deux tiers de cette aventure française en pointer-cliquer j'ai envie de faire un bilan de ma progression.
J'ai déjà utilisé la solution complète à trois reprises. Je déteste faire cela mais c'était plus fort que moi. Je vais vous expliquer pourquoi.
La première fois c'était dans le premier des trois chapitres du vidéogiciel, le Louvre médiéval. Je tournais en rond et la seule interaction qui m'apparaissait possible était une énigme avec des symboles (où il s'agissait d'appuyer sur sept boutons dans un certain ordre, voir plus bas la galerie d'images). Il y avait bien dans l'échansonnerie un coffre verrouillé et dans la salle du conseil un verrou sur un mécanisme, mais j'avais essayé sur eux toutes les clefs en ma possession, sans succès. J'étais donc résolu à trouver la solution de l'énigme des symboles. Sauf que mes différentes tentatives n'aboutissant pas[2] je commençais à me dire ; « soit la solution est quelque part dans le Louvre et je ne l'ai pas trouvée, soit elle fait appel à une logique extérieure arbitraire et là je suis bon pour m'arracher les cheveux ». Au final j'ai regardé la soluce[3] et j'ai appris beaucoup de choses : il existait bel et bien un parchemin que je n'avais pas trouvé, et surtout il fallait utiliser l'arblète sur le coffre verrouillé de l'échansonnerie pour l'ouvrir (!!). Alors là, j'étais vert. De rage. D'abord cela ne me semble en rien vraisemblable de pouvoir détruire un verrou avec une arbalète ; ensuite il faut bien comprendre que c'est le seul et unique endroit dans le vidéogiciel où l'on peut ouvrir un verrou avec l'arbalète, et pourtant des verrous il y en a de partout ; c'est rien moins qu'une trahison de la règle tacite apprise dès le début du récit « tu dois trouver la clef pour chaque verrou, tu ne peux pas les détruire »[4]. J'étais très en colère contre le vidéogiciel. J'ai echaîné sur la soluce avec la solution de l'énigme des signes du zodiaque (que je trouvais et trouve toujours impossible, voir dans la galerie d'images), l'utilisation du tabouret par terre sur un côté d'une armoire (rien ne distinguait pas terre l'emplacement où l'on était censé avoir l'idée d'utiliser le tabouret) et la lampe torche sur l'obscurité au-dessus de l'armoire pour révéler la clef d'argent.
Ceci dit, maintenant que j'ai parcouru une seconde fois le Louvre médiéval (le premier chapitre donc, je raconterai pourquoi plus bas) et que j'ai du recul sur la progression, je me dois de nuancer ces dernières remarques. En réalité, il n'est pas nécessaire d'ouvrir le coffre avec l'arbalète. En effet, dedans on trouve du safran, qui sert ensuite à confectionner une pâte permettant de nettoyer une clef permettant elle-même d'ouvrir un livre contenant l'indice pour l'énigme des signes du zodiaque ; oui mais cette énigme, une fois résolue, ne permet de récupérer qu'un objet qui s'avère, de façon très surprenante, totalement inutile (il « décode » le parchemin avec la solution de l'énigme des symboles, sauf que ce décodage n'est pas nécessaire pour distinguer l'ordre des symboles)... La portion la plus pénible et mesquine de ce premier chapitre peut donc être considérée comme facultative (mais impossible de le savoir la première fois alors que l'on s'accroche à la moindre découverte). En réalité, si j'étais bloqué, ce n'est donc pas parce que je n'avais pas pensé à utiliser l'arbalète sur le coffre verrouillé ; mais plutôt parce que je n'avais pas trouvé la clef du mécanisme dans la salle du conseil ! Et le plus fort c'est que j'ai trouvé cette clef tout seul (dans le crâne au-dessus de la porte de la chambre de l'alchimiste), mais après avoir consulté la soluce et m'être fait révélé le coup de l'arbalète !
Je reproche tout de même à Louvre de m'avoir rendu accessible l'énigme des symboles à un moment où petit un, je n'avais pas encore trouvé le parchemin permettant de la résoudre, et où petit deux j'étais suceptible de la considérer comme seule interaction possible (la clef dans le crâne étant super bien planquée). Et puis même si ma découverte du caractère facultatif de toute la partie absurde atténue mon mécontentement, on peut se demander l'intérêt d'interactions aussi peu évidentes que le duo arbalète sur coffre / énigme des signes du zodiaque, pour au final glaner un décodeur qui ne sert à rien... Ça m'échappe.
J'ai aussi du mal avec ces interactions qu'on ne peut deviner tout seul, comme l'utilisation du tabouret par terre avec une toute petite zone d'interaction qui visuellement ne ressort pas du tout (voir dans la galerie d'images). Je crois que c'est à ce moment que j'ai compris que le vidéogiciel est censé émettre un son à chaque écran sur lequel l'utilisation d'un objet est possible, et que c'est cet indice sonore (totalement extra-diégétique) qui rend la découverte de ces points interactifs moins laborieuse... Je découvrirais plus tard que d'une part, un autre son distinct est censé être émis si un objet peut être utilisé dans le décor et que l'on a sur soi cet objet, mais que d'autre part et maheureusement, ce système d'indices sonores n'est pas fiable et ne fonctionne pas systématiquement selon la pièce où on est.
Passons à la deuxième occurrence où j'ai abdiqué et m'en suis remis à la soluce. C'était dans le second chapitre, le Louvre à la Renaissance, et je bloquais férocement contre l'énigme de l'horloge (voir dans la galerie d'images). Au fond je ne suis pas surpris de mon échec : je suis resté bloqué sur ma lecture de l'indice au premier degré et j'ai ignoré l'info qu'il recelait. J'en reparle plus bas dans la galerie d'images.
La troisième fois que j'ai consulté la soluce, c'était assez terrible. Je venais de résoudre l'énigme de l'horloge (en trichant, donc) et j'avais ramassé la statuette du taureau, c'est-à-dire l'une des quatre statuettes que l'héroïne Morgane doit retrouver au cours de son voyage temporel dans le Louvre de différentes époques. Je pensais donc avoir « bouclé » l'époque de la Renaissance et attendais naïvement que le vidéogiciel déclenche une cinématique pour me transporter à la prochaine époque. Mais non. Je revisite chaque lieu et rien ne se passe. Il y a bien toujours un cadavre dans l'échansonnerie sur lequel je pourrais utiliser un objet, mais j'ai eu beau écouter les indices sonores en transportant l'intégralité de mes objets près du corps, rien. J'en ai logiquement déduit que je n'avais pas le bon objet à utiliser sur le cadavre.
Sauf que... dans cette pièce, le signal sonore pour indiquer que tu portes le bon objet à utiliser ne fonctionne pas ! Ouais, c'est trop bien ! Youhou. Donc dans cette pièce précisément, tu es censé comprendre que, contrairement à toutes les autres pièces du vidéogiciel, tu dois laborieusement essayer d'utiliser chacun de tes objets sur le cadavre ! Et ce que je n'ai pas précisé, c'est que Louvre utilse un système d'inventaire limité : Morgane ne peut transporter sur elle qu'un maximum de huit objets. Pour s'organiser, on trouve dans certaines pièces un coffre dans lequel déposer autant d'objets que l'on souhaite. Ah, et tous les coffres sont magiquement interconnectés... C'est pratique mais cela n'a aucun foutu sens, diégétiquement parlant[5]. Je dois dire que j'ai été pas mal agacé par la limitation de l'inventaire à huit objets, et la nécessité sempiternelle de devoir revenir à un coffre pour déposer des trucs et en récupérer d'autres. Autant dans Still Life 2 ça ne m'avait pas du tout gêné, autant dans Louvre, oui. À mon avis c'est parce que la logique de Louvre est tellement lunaire que c'est pénible voire stressant de tout le temps se dire que potentiellement n'importe quel objet pourrait être utilisé à n'importe quel endroit mais que l'on n'a jamais tous ses objets sur soi... Ça implique dans l'absolu de venir au moins deux fois à chaque endroit tester tous ses objets. J'ai vraiment du mal avec ces systèmes pas fiables.
Je reviens à mon cadavre de femme dans l'échansonnerie. La soluce m'a appris qu'il fallait utiliser la flasque d'urine dessus pour la réveiller. Non non je vous arrête, ce n'est pas de la nécromancie des temps jadis, c'est juste qu'en réalité ce n'est pas un cadavre mais une femme endormie ! Sauf qu'elle est immobile et allongée sur une table, nue sous un drap, comme qui dirait prête pour l'autopsie... Il faut dire que le système de représentation visuelle de Louvre consiste en des images fixes[6], et autant le son permet souvent d'insuffler la vie qui manque aux images, autant pour une endormie nue sous un drap sur une table, à moins de la faire ronfler bruyamment, difficile de ne pas la croire morte.
Louvre attend donc que l'on réveille la vraie-fausse morte en lui versant de l'urine sur le visage, c'est ce que m'apprend la soluce, et je suis d'accord avec vous non seulement c'est dégoûtant mais en plus il fallait penser à utiliser de l'urine sur un cadavre... Encore une belle démonstration de logique, de prise en compte du public, merci INDEX. Et merci d'avoir désactivé l'indice sonore exceptionnellement pour cette salle, c'est trop aimable.
Et puis bon en fait, il est totalement inutile de réveiller la pauvre endormie, c'est une autre de ces actions non nécessaires qui ne sert en fait à rien. Par contre la soluce m'apprend aussi qu'il faut regarder sous la table : sur un certain point, le curseur se change en loupe et l'on peut observer sous la table. Encore une interaction peu évidente (pourquoi cette portion de dessous de table et pas les autres ?), qui de plus n'est pas révélée par un signal sonore puisque le signal retentit de toute façon au titre de l'interaction possible avec la femme endormie (on est sur le même écran)... Et sous la table, on trouve le pistolet, qui est indispensable pour terminer le chapitre puisqu'une cinématique est alors censée se déclencher dans la cour du Louvre, avec Morgane faisant face à tout un bataillon, qu'elle réduit en miette en tirant au pistolet sur des tonneaux de poudre[7]... Sauf que, problème, la cinématique ne se déclenche pas.
Et là, c'est le début d'une grosse solitude. J'ai pensé que ma version dématérialisée[8] de Louvre était beuguée. Cela me semblait tristement probable puisque la version dématérialisée de Necronomicon souffrait elle aussi d'un bug bloquant, et les deux vidéogiciels tournent clairement sur le même moteur... Alors j'ai installé la version « automatiqueme » de Abandonware France, mais c'est une espèce d'usine à gaz qui fait tourner une machine virtuelle Windows 95 uniquement pour exécuter le vidéogiciel ; non seulement les performances m'ont semblé déplorables (c'était lent et saccadé, même la souris) mais en plus je ne suis pas arrivé à transférer ma sauvegarde (il aurait fallu que j'injecte mes fichiers de sauvegarde dans un fichier .IMG et ça je ne sais pas faire, j'ai tenté d'extraire les fichiers, les compléter avec ma sauvegarde puis de reconstruire un fichier .IMG, mais ce dernier n'était alors pas lu par le programme de Abandonware)... J'ai tenté ensuite de télécharger la version « CD » de Abandonware, je l'ai installée mais impossible alors de démarrer le vidéogiciel sur mon Windows 7 64 bits, l'exécution du programme ne faisait strictement rien... Un peu la mort dans l'âme, je me suis résolu à passer sur la version Playstation, téléchargée, et à recommencer depuis le début sur ma PS3 en Custom Firmware...
Cela m'a donné l'occasion de tester la version Playstation, mais même constat que pour Necronomicon : c'est affreusement lent, la moindre action déclenche un chargement de plusieurs secondes (même faire défiler la carte dans le menu !) et les graphismes sont bien plus pixellisés que sur PC (sans doute que la résolution est moindre). Seul bon point, le nom des objets dans le coffre est bien plus lisible que sur PC, où il est riquiqui. Je ne sais pas comment on supportait à l'époque une telle lenteur... Particulièrement quand on galérait pour trouver quoi faire, quel objet utiliser. Le moindre accès à l'inventaire demande de patienter ! Et quand on clique sur un objet puis sur le bouton « utiliser », on patiente encore pour revenir à l'action ! Les gens avaient une patience d'ange pour supporter ça.
J'ai donc refait le premier chapitre sur ma PS3, puis j'en avais quand même marre et je suis allé sur mon PC pour voir si d'autres personnes n'avaient pas pratiqué la même version que moi sur PC, avaient trouvé le bug et parvenu à le contourner ou l'éviter. C'est là que j'ai trouvé cette bonne âme aussi révoltée que moi par le coup de l'arbalète, mais surtout j'ai eu l'idée de regarder une vidéo Youtube du déclenchement de la fameuse cinématique de fin de deuxième chapitre. J'en avais regardé une la veille, mais c'était sur une version plus récente destinée aux appareils mobiles ; il fallait que j'en voie une sur ma version pour être sûr de pouvoir m'y fier. J'en trouve une et je regarde alors comment la cinématique se déclenche.
PAF ! Révélation. Le vidéaste ouvre son inventaire juste avant d'aller dans la cour où doit se jouer la confrontation avec les gardes, et que vois-je dans son inventaire ? Une troisième des quatre statuettes que je suis censé ramasser. What ? Je pouvais en trouver DEUX à l'époque de la Renaissance ? Et le pire, c'est que le dessin de la statuette me dit furieusement quelque chose ; c'est un aigle rouge, exactement comme celui en face duquel j'ai posé la statuette du démon Pazuzu, plus tôt dans le chapitre.
Il s'avère que la statuette de l'aigle rouge pouvait être ramassée après avoir déposé la statuette du démon Pazuzu dans le socle en face de l'aigle rouge. Une action qui n'avait aucunement pour but de pouvoir ramasser l'aigle, mais simplement de détruire Pazuzu. D'ailleurs, avant cette action, la statuette de l'aigle rouge ne pouvait même pas être examinée... On se retrouve encore une fois dans le scénario d'une interaction devenant possible arbitrairement après un point du récit, en l'occurrence examiner et ramasser la statuette de l'aigle rouge.
Je l'ai fait, puis je me suis rendu dans la cour et la fameuse cinématique s'est déclenchée. Ma version n'était pas beuguée, je n'avais juste pas dans mon inventaire les objets nécessaires pour qu'elle se déclenche...
La morale de cette histoire ? J'ai beaucoup de mal avec les nouvelles interactions qui apparaissent dans mon dos, l'air de rien, sans être annoncées de la moindre façon. C'est quand même terrible d'exiger du public qu'après avoir passé au peigne fin une zone, il y retourne et repasse son peigne fin potentiellement après chaque action effectuée. Comme les livres sur le bord de la fenêtre de l'échansonnerie : ils apparaissent comme par magie après je ne sais quelle action effectuée par Morgane dans le chapitre.
Je trouve ça... très, très peu prévenant envers nous public. Les développeurs nous témoignent bien peu d'égards, ils ont bossé n'importe comment et on doit se débrouiller avec le résultat, incohérent, arbitraire, illogique.
Je vais terminer l'aventure, fort de ces enseignements, en espérant ne pas avoir à réutiliser la soluce...
Quelques heures plus tard.
J'ai terminé Louvre et malheureusement oui, j'ai réutilisé la soluce, enfin, pas exactement, j'ai utilisé le génial site Universal Hint System[9] qui m'a donné juste les infos dont j'avais besoin, à savoir où trouver les lamelles de zinc et de cuivre (du pixel hunting, voir dans la galerie d'images) et que diable faire une fois revenu dans le Louvre contemporain (encore du pixel hunting, voir dans la galerie d'images, avec en bonus le retour de l'arbalète capable d'ouvrir des verrous).
La toute fin est minable, il n'y a pas d'autre mot ; la cinématique de conclusion doit durer cinq secondes à tout casser, avec Morgane de retour dans le présent on ne sait comment (?) et avec un mal de tête lui faisant penser qu'elle a rêvé toute son aventure (??) avant qu'un plan sur la fibule magique de voyage temporel encore luisante ne vienne déboulonner dans la foulée ce micro rebondissement.
De toute façon Morgane n'a aucune raison de penser qu'elle a rêvé : qu'est-ce qu'elle ferait au Louvre en pleine nuit avec tout son attirail d'agent secret de la DGSE ?
Je reviens sur la troisième partie, le Louvre de l'époque des Lumières. C'est clairement la partie que j'ai la mieux réussi. S'il n'y avait pas eu les deux lamelles, j'aurais pu me vanter d'avoir réussi vraiment sans aucune aide.
Hormis l'aspect challenge, j'ai bien aimé visiter le Louvre à différentes époques. C'est vraiment à la fin que je réalisais à quel point le temps avait fait évoluer les différentes zones du Louvre... Et puis c'est très intéressant voire fascinant de suivre une jeune femme contemporaine voyager dans le passé et se confronter à des personnages d'un temps révolu, et à une langue aussi, l'ancien Français, par certains côtés très différente de celui qu'on parle aujourd'hui. Les balades et les recherches dans les Louvres de différentes époques m'ont captivé ; j'aime de toute façon le genre du vidéogiciel d'aventure, et je suis fasciné par le voyage dans le temps. Ça ne pouvait que m'intéresser.
Malgré cela, et même si le challenge reste intéressant et distrayant, je ne garderai pas un très bon souvenir de Louvre à cause de tous ses écueils de conception. C'est vraiment trop pour moi, ça fait pencher la balance bien plus du côté de la frustration que du plaisir. C'est presque une collection de tout ce qu'on peut faire d'agaçant dans le genre : pixel hunting, énigme ouverte sans qu'on puisse la résoudre, game over impitoyables sans avertissement, possibilité de condamner sa sauvegarde, interactions qui surgissent sans prévenir dans des zones déjà visitées, règles inconstantes, solutions contre-intuitives... Un vrai catalogue.
À propos du scénario, j'ai trouvé ça très bête de la part de Morgane de recréer la statuette de Pazuzu dans le troisième chapitre. On veut justement détruire les statuettes, et celle-ci en l'occurrence est déjà détruite, pourquoi faire le boulot des méchants ? À part ça le scénario est léger et n'est pas très présent, même si le dernier acte s'offre un coup de théâtre en révélant que Morgane est manipulée depuis le début par celui qu'elle croyait être le gentil et qu'en plus, ceux dont elle a contrecarré les plans en pensant qu'ils étaient des espions, étaient en fait les vrais gentils ! Heureusement ils lui apparaissent en fantômes pour lui éviter de faire une grosse bêtise.
Au rang des détails qui font tiquer, pourquoi Morgane enlève-t-elle son déguisement et le remet-elle avant et après chaque acrobatie ? N'est-ce pas problématique quand elle est dans une cour avec des gardes hostiles à à peine quelques mètres d'elle ?
Verdict = dispensable
Note(s)
- ^ Présentation officielle recopiée d'un scan de la quatrième de couverture.
- ^ Je voyais dans les symboles sept planètes, et j'ai essayé de résoudre l'énigme en cliquant dans l'ordre des jours de la semaine, puis l'inverse (non sans devoir chercher au préalable sur Wikipédia la correspondance entre chaque symbole, sa planète et son jour) : rien ne se passe. J'ai tenté ensuite de simplement cliquer de la planète la plus proche du centre à la plus éloignée, puis l'inverse : rien ne se passe. J'ai testé après l'ordre d'éloignement par rapport à la Terre (à l'époque, il me semble qu'on pensait encore que la Terre était au centre), puis l'inverse : nada.
- ^ Solution complète sur Planète Aventure
- ^ Et je dois dire que ça me fait du bien d'avoir trouvé quelqu'un avec le même ressenti
- ^ « dans l'univers de ce vidéogiciel »
- ^ Comme Necronomicon d'ailleurs, dont il partage la même interface et ce jusqu'aux mêmes icônes, oui madame, oui monsieur, car à l'époque on n'essayait même pas de faire genre.
- ^ Par ailleurs, ces tonneaux ne présentaient aucune interaction possible avant l'événement à la fin du chapitre... on ne sait même pas qu'ils contiennent de la poudre. C'est là que je vois le fossé entre Louvre et d'autres vidéogiciels mieux fichus. Je pense qu'un Secret Files ou un Still Life nous aurait permis auparavant d'observer les tonneaux pour faire dire à l'héroïne « tiens, des tonneaux de poudre... en plein de milieu de la cour... une bonne chose que les gardes ne fumaient pas à cette époque ». Le pire c'est qu'il arrive à Louvre d'anticiper un minimum. Dans l'académie des sciences, le passage secret qui sert à s'enfuir à la fin du chapitre est accessible dès le début... Comme quoi, les développeurs sont capables de bien faire.
- ^ Achetée sur Cdiscount.
- ^ Le merveilleux site UHS pour Universal Hint System
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...bien sûr, c'est la seconde réponse. J'ai pu subtiliser le « bon » tableau sans qu'aucun garde invisible ne vienne m'enquiquiner. Et ce n'est pas comme si j'avais un bon de commande pour justifier que j'emporte ce tableau là, hein. Non, je le subtilise exactement comme n'importe quel autre tableau, sauf que Louvre décide de ne pas me punir si j'ai réussi à identifier le bon... Imaginez vous ne trouvez pas le tableau et cliquez toujours sur un mauvais et enchaînez les game over. Au bout d'un moment vous seriez persuadé que vous faites quelque chose mal et qu'il doit exister un moyen de ne pas vous faire repérer en prenant un tableau. Vous penseriez « de toute façon même si je faisais le bon choix je me ferais attraper par le garde invisible ». Et vous partiriez en quête d'un objet loupé, d'une interaction masquée, qui permettrait de vous rendre invisible ou que sais-je. Et vous ne trouveriez rien. Vous le voyez là le sadisme ? Le manque de considération des développeurs ? Je ne suis pas tombé dans le panneau uniquement parce qu'arrivé à ce stade de l'aventure je savais qu'il n'y avait rien à attendre de logique de la part de Louvre.
















































...et ne fait pas dans la dentelle.