Beyond : Two Souls (PS3)

Développé par : QUANTIC DREAM (France)

Sorti à l'origine en : octobre 2013 (Europe, version PS3)

Vos décisions. Son histoire.

Les créateurs de Heavy Rain vous plongent dans un thriller d'action psychologique mettant en scène Ellen Page et Willem Dafoe. Glissez-vous dans la peau de Jodie Holmes et prenez des décisions qui influeront sur le cours de cette aventure unique et imprévisible.

  • Utilisez vos pouvoirs surnaturels pour interagir avec le monde qui vous entoure.
  • Vivez une aventure riche en émotions et en rebondissements.
  • Créez votre propre histoire par le biais de vos choix et de vos actes.[1]

Avant-propos : des scènes violentes ont été censurées un peu n'importe comment[2] pour la version européenne, j'ai donc pratiqué la version américaine.

Contrairement à ce que dit la présentation, on ne fait pas que prendre des décisions dans Beyond : Two Souls, que j'appellerai BTS si vous me permettez. Le vidéogiciel nous fait aussi partager les épreuves physiques de Jodie via des touches à presser (ou marteler) lorsqu'elles apparaissent à l'écran et aussi la moindre petite action insignifiante comme se retourner dans son lit quand Jodie n'arriver pas à s'endormir, se lever d'un canapé, se servir une tasse de café ou simplement tous les déplacements (marcher d'un point A vers un point B)... On a en permanence quelque chose à faire à la manette pour que l'on partage ce qu'est en train de vivre Jodie, en temps normal comme en cinématique. Il y a en permanence une dimension interactive.

Ceci dit, j'ai parfois eu du mal à comprendre quel était l'enjeu de réussir les épreuves que nous oppose BTS. Par exemple, il n'est pas rare qu'en cinématique Jodie se batte contre des types et que l'on ait des boutons à presser rapidement quand ils apparaissent à l'écran. Le souci c'est que dans mon expérience, échouer à ces Quick Time Events (ou QTE, c'est comme ça qu'on appelle ce genre de défis dans les vidéogiciels) ne change rien à la cinématique, ça ne provoque pas la mort de Jodie, ça n'a aucune conséquence. Je savais que j'échouais car l'écran flashe en rouge, mais le combat continue sans que Jodie soit tuée. Par exemple, elle va se prendre le coup de poing dans la figure au lieu de l'éviter (si j'avais réussi le QTE, donc) mais elle ne va pas être assomée pour autant, elle va continuer le combat comme si de rien n'était.

Donc, bon... C'est un peu bizarre. Rater ces QTE reste désagréable, car on comprend bien grâce à l'écran brièvement rouge qu'on a été mauvais, et puis on a vu Jodie rater le mouvement qu'elle esquissait au moment du QTE, mais ça me perturbe que mon échec n'ait pas de conséquence sur la suite des événements.

Autre point de la présentation, on prend des décisions pour Jodie, oui, mais l'ensemble des options possibles est très limité. On choisit parmi ce que nous propose l'interface, alors qu'on peut avoir une autre volonté. Par exemple, quand Jodie quitte les deux frères Navajo, on a la possibilité d'embrasser uniquement le grand ténébreux, alors que le plus petit sympa qui nous a tout de suite bien accueilli, Jodie lui fait un câlin automatiquement... De même, vers la fin de l'histoire, quand Jodie est chargée par la CIA d'aller détruire le Condenseur (une machine créant un passage entre notre monde et l'Inframonde, c'est-à-dire l'au-delà) construit par un autre pays, sous prétexte qu'entre leurs mains c'est trop dangereux (lol), on ne peut pas faire relever à Jodie la grosse hypocrisie que la CIA a elle-même son propre Condenseur tout aussi dangereux... Si j'avais vraiment contrôlé Jodie, je lui aurais fait leur dire « okay mais on détruit d'abord le vôtre et on brûle toutes vos recherches sur le sujet pour être sûr que vous ne recommenciez pas car en effet c'est très dangereux et rappelez-vous je suis déjà intervenue pour vous quand j'étais gamine lors de cet incident qui avait coûté la vie à des dizaines de vos scientifiques et je vous avais dit de ne pas recommencer et malgré cela vous l'avez fait ». Je n'ai pas trouvé comment m'opposer de cette façon aux gens de la CIA, donc quand je lis sur la présentation « mes décisions, son histoire », je me dois de tempérer ; on ne décide pas ce que l'on veut. On est limité par l'imaginaire du réalisateur et scénariste David Cage, qui n'a pas échappé aux clichés et a omis des décisions qui m'auraient parues sensées.

En parlant de l'écriture, il y a pour moi de grosses failles au niveau de la logique interne de l'univers. Par exemple, on voit chez les Navajos qu'il est très compliqué de renvoyer une entité dans l'Inframonde alors qu'elle est déjà dans notre monde. Il faut « physiquement » la repousser dans le passage, elle n'est pas « aspirée » automatiquement dedans. Et à côté de ça, les trois fois dans BTS où Jodie détruit un Condenseur pour fermer un passage, toutes les entités disparaissent comme par enchantement. Dans un cas, avec les Navajos, le passage est fermé et l'entité qui en est sortie reste chez nous, et dans les autre cas, le passage est fermé et les entités qui en étaient sorties sont renvoyées automatiquement. Où est la logique ? Dans le même style, on sait que la mère de Jodie était elle aussi liée à une entité (comme Jodie est liée à Aiden, une entité invisible toujours avec elle depuis sa naissance). Mais on ne fait aucune référence à son entité à elle. Et ça a son importance car on est censé croire, ou dirais-je même avaler, que la mère de Jodie est restée des années prisonnière d'un espèce de coma artificiel induit par des médicaments, alors même que Jodie, quand on lui inflige le même traitement, parvient à se libérer en moins d'une heure grâce à son entité Aiden ! La question est : qu'est-ce que faisait l'entité de la mère de Jodie quand celle-ci s'est faite attraper ? Pourquoi son entité n'a-t-elle pas pu lui venir en aide ?

Et puis, au sujet de l'entité... Jodie est depuis sa naissance liée à cet espèce de fantôme invisible, Aiden (dont on ne sait pas d'où vient le prénom d'ailleurs), qui la protège grâce à ses pouvoirs surnaturels (télékinésie, soin, bouclier...). Ok, soit. On apprend à la fin que Aiden est l'esprit du frère jumeau mort-né de Jodie ! Mais pourquoi ce dernier n'est-il pas passé dans l'Inframonde comme sont censés le faire tous les morts dans l'univers de BTS ? Je n'ai pas eu d'explication à cela. Et comment à la fin, alors même que Aiden semble être parti dans l'Inframonde après la destruction du troisième Condenseur, celui-ci parvient-il à revenir auprès de Jodie plusieurs mois plus tard ? Et comment expliquer pendant ce laps de temps sans Aiden, que Jodie continue de voir des morts dans la rue tout autour d'elle ? Et puis c'est quoi la règle exacte pour pouvoir passer dans l'Inframonde et ne plus apparaître de façon flippante aux yeux d'une poignée d'élus du monde matériel ? Et aussi, j'ai été surpris de constater qu'Aiden n'intervient pas une seule fois pour détruire le troisième Condenseur. Dans ces conditions, quelqu'un d'autre aurait pu s'en charger. Je n'ai pas non plus compris dans ce chapitre à la fois ce qui « tue » Jodie (puisque son partenaire Ryan, lui, s'en sort et qu'ils sont à la même distance de l'explosion), et par quel miracle a-t-elle le choix de revenir à la vie plutôt que de partir dans l'Inframonde ?

De façon plus générale, je n'ai pas été convaincu par l'histoire de BTS. Clairement l'interactivité rend l'expérience très prenante. Le moindre enjeu physique ou social de Jodie nous est confié via l'interactivité, on vit donc en permanence tout ce à quoi elle est confrontée. Ça c'est efficace. Et puis c'est scénarisé comme un film, sans des séquences ou niveaux abstraits de « jeu vidéo ». On se sent constamment dans un espace de narration. Non mon problème est surtout le récit, dont je trouve qu'il n'a ni queue ni tête. Les deux tiers de l'aventure consistent plus ou moins à assoir Jodie comme la plus grande victime de tous les temps. Tout le monde l'abandonne, la manipule, la trahit et la maltraite. Elle est triste en permanence, elle pense à se suicider souvent, elle est paumée... Jodie est une icône doloriste, et Beyond : Two Souls un vidéogiciel qui se complait dans l'illustration de la maltraitance, de l'injustice, de la misère émotionnelle. BTS n'a pas de vrai récit puisque ce n'est qu'un assemblage d'épisodes de la vie de Jodie depuis sa naissance jusqu'au choix qu'elle doit faire entre la vie et la mort après la destruction du troisième Condenseur. Alors, comme BTS raconte tous ses épisodes dans le désordre et commence par la fin, il y a le suspens de « comment va-t-on en arriver là », certes, mais si on parle d'enjeu fort pour Jodie ? Je n'en vois aucun. Si, celui d'être heureuse. Mais malheureusement ce n'est pas cet enjeu-là qui est traité dans la plupart des épisodes, c'est plutôt « fuir la CIA », « faire une mission pour la CIA » ou encore « réparer les conneries de la CIA ». Entre deux séquences « vis ma vie de victime honnie par tous » où elle est, sans que l'on n'y puisse rien changer, matraitée par des jeunes de son âge, abandonnée par ses parents adoptifs, tabassée à mort par des voyous, emprisonnée et droguée par la CIA malgré ses bons et loyaux services... Alors justement j'ai bien aimé les chapitres qui sortaient de ce schéma, comme l'épisode chez les Navajos, mais il est quasiment indépendant de toute la structure narrative. Et quand Jodie exprime ses émotions, j'ai été touché, notamment quand elle pleure, longtemps, alors que le professeur Dawkins l'abandonne pour la confier à la CIA et qu'elle doit rassembler ses affaires dans sa chambre d'ado. En pleurant, Jodie redevient sujet, elle s'exprime, elle prend le temps pour ça. C'est paradoxalement, pour moi, un moment positif, puisqu'elle est en phase avec elle-même, avec ses émotions, et qu'elle a un espace, un moment, pour les vivre pleinement. C'est différent de la voir comme ça, que de la voir en train d'être maltraitée ou déprimée ou paumée ou victime d'une exaction. BTS passe trop de temps à blesser Jodie et pas assez à lui permettre de panser ses blessures (au sens large).

Et que dire de la dernière image ? On termine sur un plan montrant Jodie en éternelle guerrière badass partie pour détruire un énième Condenseur[3], encore une fois (et pour toujours ?) destinée à réparer les conneries des hommes dans des missions mortelles qui ne sont pas les siennes. C'est une image qui se veut cool sans doute, mais en fait elle est navrante, parce que ce qui est intéressant dans BTS c'est voir comment Jodie s'affranchit et se réalise en tant que personne ; pas comment elle va une énième fois être manipulée par une CIA inconsciente et refermer des passages vers l'Inframonde. Le vrai enjeu du récit c'est voir Jodie vivre sa vie, mais on dirait que Cage choisit in fine d'embrasser son goût pour la série Z et envoie en l'air toute la dimension intimiste. Il se vautre dans son imaginaire bisseux comme un rhinocéros dans la boue de son marécage. C'est dingue parce que cet homme parle à longueur d'interviews d'atteindre « l'émotion » dans ses vidéogiciels, mais quand tu regardes BTS il passe le plus clair de son temps à mettre en scène des combats, des militaires, du paranormal, des poursuites... Moi j'adore les thrillers hein, mais avec BTS tout le côté thriller n'est pas bon : la logique interne de l'unviers est mauvaise et il n'y a pas d'enjeu sur la durée, encore une fois ce sont des morceaux de vie épars qui peinent à raconter quelque chose dans leur ensemble. Le seul enjeu qui se dégage de la narration, c'est comment Jodie va-t-elle trouver le bonheur. Je trouve consternant que la dernière chose que je vois d'elle avant le générique est qu'elle s'apprête à détruire un Condenseur sur fond de musique rock (alors même qu'elle jurait quelques minutes auparavant en voix-off qu'elle laisserait à l'avenir la CIA se débrouiller avec ses bêtises).

Je dois dire un mot sur les déplacements de Jodie au stick gauche, que j'ai parfois trouvés horribles parce qu'elle est lente, lourde, imprécise dans ses changements de direction, et tout cela avec de nombreuses collisions fantômes incompréhensibles qui la font stopper net devant du rien, une caméra au champ de vision étriqué qui ne filme pas ses pieds, des effets de lumière et de caméra qui brouillent la visibilité, et enfin une caméra tremblante combinée à un frame-rate souffreteux. Dans les pires moments, quand tous ces facteurs étaient réunis, c'était très pénible de contrôler Jodie. La plupart du temps, ça passe. Un mot aussi sur les QTE de type « ralenti » : il s'agit d'imprimer sur le stick droit la direction du mouvement qu'esquisse Jodie. J'ai déjà dit que l'échec était sans conséquence, mais reste que j'ai trouvé compliqué souvent de « lire » à l'écran la direction du mouvement de Jodie ; par exemple quand quelqu'un la frappe, Jodie peut vouloir parer et alors il faut incliner le stick vers l'ennemi, mais parfois elle veut esquiver, et là il faut incliner le stick dans la direction opposée à l'ennemi. Déjà j'ai mis du temps à comprendre ce principe, mais même en l'ayant compris je n'ai pas toujours su déterminer la direction du mouvement esquissé par Jodie, et de fait j'ai échoué pas mal de QTE de ce type. Notons que BTS propose un mode pour le public débutant dans les vidéogiciels, qui explicite avec une flèche la direction dans laquelle incliner le stick droit. Ce que je trouve drôle c'est que même en pratiquant beaucoup les VG je peux dire que le concept de deviner la direction d'un mouvement à peine esquissé n'est pas commune, et que malgré mon expérience je ne me sens pas foncièrement mieux placé qu'un profane pour réussir ces épreuves.

Malgré tous ces reproches, je ne regrette pas d'avoir parcouru BTS. Techniquement c'est une réalisation remarquable, peut-être la plus fine visuellement sur PS3, avec des visages et des effets de lumière bluffants. C'est aussi un modèle de vidéogiciel très prenant dans lequel on participe à tous les enjeux du personnage, avec une écriture très proche du cinéma, qui ne se perd pas en séquences abstraites dont ce média est coutumier et qui dilueraient la narration. Et puis il y a des moments auxquels j'ai vraiment accroché, comme celui dans le désert avec les Navajos, où Jodie s'intègre à une famille et résout un problème surnaturel, et ce moment intime où Jodie pleure dans sa chambre toutes les larmes de son corps après un énième abandon – pauvre fille. David Cage tente des choses et il a les moyens de ses ambitions. Mais je suis agacé par les problèmes récurrents de contrôle du personnage dans ses productions et par ses inclinations systématiques vers la série Z la plus grossière, au détriment d'une dimension intimiste, émotionnelle dont il se fait le chantre et défenseur à longueur d'interviews. Où alors il se met à faire de vrais thrillers, mais il les fait correctement, avec des enjeux et une logique interne moins traitée par-dessus la jambe...

Verdict = ok

 

Note(s)

  1. ^ Présentation de la quatrième de couverture.
  2. ^ Voir le détail ici
  3. ^ Un plan final qui m'a beaucoup rappelé celui du film nanar The One avec Jet Li.

 

Galerie d'images

feel my pain.jpg, août 2022
L'illustration (un peu recadrée) de la boîte du vidéogiciel. Échine courbée, yeux clos : l'héroïne se résigne à souffrir, attendant la fin des outrages infligés par la vie et les gens. La mort serait une délivrance. Une icône doloriste ? Cette image semble dire « regardez comme elle est belle quand elle souffre ». Je préfère quand Jodie pleure franchement, c'est beaucoup plus sain pour elle, plutôt que de la voir dans cet état de victime impassible où elle encaisse la douleur. BTS passe beaucoup de temps à mettre en scène une Jodie malmenée, moins à la laisser lécher ses plaies.
aiden observe parents adoptifs scène cruelle.jpg, août 2022
Dans BTS on alterne (le plus souvent à notre guise) les points de vue de Jodie et de son « entité liée » Aiden, qui n'est rien moins qu'un fantôme pouvant voler autour d'elle. Dans cette terrible scène, on assiste avec Aiden (en secret, donc) à une discussion entre les parents de Jodie, où le père cherche à convaincre la mère d'abandonner leur fille adoptive.
apparition flippante.jpg, août 2022
BTS met en scène quelques apparitions macabres un peu flippantes.
choix dialogue.jpg, août 2022
Un exemple d'un choix de réponses. Mais il n'y a aucune conséquence, on choisit de façon très légère... D'autant qu'on doit souvent dire deux ou trois choses, donc on est en charge finalement que de l'ordre dans lequel on les dit... Ce n'est pas le type d'interaction le plus intéressant.
choix final.jpg, août 2022
Ça c'est le choix final : avec qui Jodie veut-elle recommncer sa vie ? Zoey est une femme qu'elle a aidée à accoucher, je ne vois pas trop pourquoi on chercherait à la retrouver (puis elle était SDF, à moins qu'elle soit depuis sortie de la misère, je ne sais plus). Jay est l'espèce de cliché du grand ténébreux qu'on avait l'option d'embrasser plutôt que d'étreindre, au contraire de son frère pourtant bien plus sympathique. Donc non. Et Ryan est un type de la CIA qui a déjà manipulé Jodie et a montré par le passé n'avoir aucun sens moral. J'ai choisi donc « seule », en me disant que ça ne la condamne pas à rester forcément seule, mais ça lui laisse la possibilité de faire de nouvelles rencontres. Mais, comme je l'ai écrit dans mon texte, le résultat est qu'elle redeviendra une héroïne de film d'action bas du front donc à quoi bon ?
démo pouvoirs avec jeunes connards.jpg, août 2022
Jodie est à un anniversaire et les autres enfants insistent pour qu'elle leur fasse la démonstration de ses pouvoirs surnaturels. Dans la « peau » d'Aiden, on interagit avec les bougies, la télé, la sono, etc... pour donner un petit frisson aux enfants. Ces derniers le feront payer cher à Jodie.
écran des chapitres.jpg, août 2022
Cet écran apparaît au début de chaque chapitre. Il est nécessaire pour qu'on parvienne à situer chronologiquement l'action de l'épisode en cours, vu qu'ils sont livrés dans le désordre.
écran illisible 01.jpg, août 2022
Il m'a parfois été très compliqué de faire marcher correctement Jodie. Comme ici où le personnage ne ressort pas du tout dans la pénombre, où les lumières éblouissent la caméra, où l'on ne voit pas les pieds de Jodie, où les murs invisibles sont légion et où la caméra présente des salissures (un effet de réel mal placé si vous voulez mon avis)...
écran illisible 02.jpg, août 2022
...même combat dans ce passage sous-marin visuellement très pénible.
effets lumière bluffants.jpg, août 2022
Les effets de lumière m'ont bluffé, ici sur la robe de Jodie. Visuellement le vidéogiciel est vraiment remarquable pour de la PS3. Notez les bandes noires en haut et en bas ; grâce à elles, la console a beaucoup moins de pixels à générer (et cela donne un effet cinéma).
grands espaces.jpg, août 2022
Les grands espaces du désert sont impressionnants, car jusqu'alors les décors étaient extrêmement restreints en terme de surface. Et on peut monter à cheval ! BTS n'est pas avare en choses à contrôler, il y a aussi une moto et un sous-marin (sans parler d'Aiden qui se déplace librement dans les airs).
interview post mortem.jpg, août 2022
L'un des pouvoirs de Jodie et Aiden : se « connecter » à un défunt ou un objet pour avoir une vision du passé. Il faut déplacer les deux points violets pour que le flux arrive sur la tête de Jodie.
jodie et ryan bisou.jpg, août 2022
Dans cette scène entre Jodie et Ryan, on contrôle Aiden en mode voyeur. Si on veut, on peut perturber les deux tourtereaux en mettant la pagaille dans l'appartement (en bon poltergeist). Mais je ne l'ai pas fait : Jodie a bien besoin d'un peu d'amour.
labo secret avec zombies.jpg, août 2022
Le laboratoire scientifique glacé où les morts reviennent en zombies. Encore un gros cliché du cinéma bis. Je précise que dans ce couloir, déplacer Jodie a été infernal avec le moindre objet à ses pieds la faisant stopper net, la caméra ne filmant pas ses pieds justement, et ses changements de direction plein d'inertie et imprécis au possible.
menu des options de contrôle.jpg, août 2022
BTS permet d'être contrôlé à la manette ou bien avec une application de smartphone. On peut parcourir le VG en duo, avec le partenaire dirigeant exclusivement Aiden. Enfin, il y a deux modes de difficulté, le plus simple rendant explicite (avec une flèche) la direction à imprimer sur le stick droit lors des scènes d'action (sinon, j'ai compris tardivement qu'il fallait suivre la direction du mouvement esquissé par Jodie, mais ce n'est pas toujours facile).
ombre sur corps.jpg, août 2022
Les ombres sur les visages m'ont impressionné par leur finesse, tant elles sont grossières et clignotantes dans d'autres VG de l'époque comme Assassin's Creed III ou DMC Devil May Cry. Ceci dit, le résultat n'est pas parfait ici non plus ; notez l'ombre du stylo sur la chemise.
pansement manquant.jpg, août 2022
Il manque le pansement sur la perfusion.
pleurer.jpg, août 2022
Jodie pleure abondamment au moment de faire ses affaires, après un énième abandon de ses proches. L'un des rares moments où Jodie laisse libre cours à ses émotions. Une scène simple et triste mais j'y ai cru à fond. Un des rares moments forts de BTS.
points blancs action 01.jpg, août 2022
Au début on nous explique bien le principe des interactions à l'aide du stick droit quand on voit des points blancs lumineux à l'écran. Ici il faut lever le stick pour faire se lever Jodie...
points blancs action 02.jpg, août 2022
...et ici, une inclinaison du stick à gauche permet à Jodie de se lever, tandis qu'une inclinaison à droite lui permet d'utiliser la télécommande de la télé (ou de s'allonger ?).
sous-marin.jpg, août 2022
Une phase en sous-marin. BTS n'est pas avare en modes de contrôle et points de vue variés. On sent que les développeurs sont à l'aise avec leur technologie, qu'ils font un peu ce qu'ils veulent avec.
tecture du mur.jpg, août 2022
Bluffé par la texture du mur. Hyper réaliste !
visage jodie bluffant.jpg, août 2022
Là je trouve le visage de Jodie enfant bluffant de réalisme...
visage un peu moche.jpg, août 2022
...et là par contre, le visage de Jodie adulte n'est ni très joli ni très réaliste à mon goût. On est en plein dans la fameuse uncanny valley, ce niveau de réalisme qui peut être moins convaincant qu'un niveau inférieur, tant notre cerveau se trouve gêné par les moindres détails incorrects et dénonce l'imposture (ce qu'il ne fait pas avec une représentation moins réaliste).
visages sdf bluffants.jpg, août 2022
Là par contre, chapeau bas. Franchement, ce sont les visages les plus incroyables de la Playstation 3.

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