Resident Evil : Revelations 2 // Le DLC « Une petite femme » (PS4)
Par Pierre Compignie le samedi 7 janvier 2023, 13:00 - Critiques toute neuves
Développé par : CAPCOM (Japon)
Sorti à l’origine en : mars 2015 (Europe, version PS4)
Comment j’ai pratiqué : Terminé en 1h18 en mode facile (1 sur 2), sur PS5 avec la manette Dual Shock 4. 60 images par secondes.
Natalia rêve que son ours en peluche préféré, Lottie, a disparu. Elle se réveille en sursaut pour se trouver nez à nez avec son sosie. Sans savoir si elle continue de rêver, elles se lancent ensemble à la recherche de Lottie. Cette histoire raconte la mystérieuse aventure de Natalia.
Cet épisode spécial propose une expérience différente que la campagne principale. Inclut le costume original de Natalia.[1]
La grande originalité de ce DLC très court, c’est son challenge. C’est de l’infiltration pure, dans le sens où l’on n’a aucun moyen de vaincre les ennemis d’une quelconque façon : on doit les éviter, et on perd instantanément s’ils nous repèrent. Bon ce n’est pas très dur car, contrairement au DLC précédent avec Moira, on recommence autant de fois que l’on veut au dernier point de passage – jamais trop éloigné. De plus, l’agencement des ennemis, leur nombre, leur champ de vision même, l’architecture de chaque salle, rien n’est franchement retors. C’est même assez, voire très simple. De plus, on peut ramasser des fumigènes qui permettent d’aveugler les ennemis un court moment. Ces ressources sont certes en nombre très limité, mais les ennemis aussi, et il y a plus de fumigènes dispos que d’ennemis requérant d’en utiliser contre eux pour progresser… Donc il nous en reste parfois pour juste se simplifier la vie et éviter les sueurs froides que ne manquent pas de déclencher les moments où il s’agit de suivre un ennemi dans sa ronde et passer dans son dos pile quand il se tourne pour rebrousser son chemin (tendu !).
La grosse nouveauté d’infiltration ici, c’est que l’on a un second personnage qui accompagne Natalia, qu’on peut l’incarner à tout moment (voire donner une seconde manette à un ami), et qui surtout est totalement invisible des ennemis. Dark Natalia, c’est son nom, nous permet de reconnaître le territoire ennemi, l’emplacement des monstres, avant que la faible Natalia, en toute connaissance de cause, puisse avancer en les évitant.
C’est un nouveau genre d’infiltration qui est très juste envers le public et ne nécessite aucunement d’apprendre par l’erreur. Personnellement j’adore, et ça me rappelle dans l’idée le vidéogiciel République, qui arrive au même résultat mais en nous permettant de contrôler un réseau de caméras de surveillance. Petite femme va même plus loin, en nous permettant de marquer visuellement les ennemis avec Dark Natalia (en les pointant du doigt), pour que Natalia puisse les distinguer en permanence même à travers les murs ! Bon cela devient peut-être un tantinet trop facile… D’autant que les points de passage sont très rapprochés ; un système aussi juste envers nous aurait pu nous obliger à réussir toute l’aventure d’une traite sans échec.
Le scénario justifie ce manque d’enjeux, puisqu’on se trouve en réalité dans la tête de Natalia, dans un monde mental où l’esprit d’une méchante tente de prendre le dessus (c’est très flou pour moi je vous avoue, ça ne m’a pas du tout emballé). Reste que je n’aurais pas craché sur un scénario ainsi qu’un challenge aux enjeux un chouïa plus dramatiques.
Une bonne surprise au final. CAPCOM n’a pas bâclé ses DLC de Revelations 2 et s’en est servi au contraire comme d’un terrain d’expérimentation.
Verdict = ok
Note(s)
- ^ Présentation du Playstation Store.
Galerie d’images