The Terrible Old Man (PC)

Développé par : CLOAK AND DAGGER GAMES (Angleterre)

Sorti à l'origine en : mars 2015 (Europe, version PC)

Comment j'ai pratiqué : Terminé en 0h33 en mode de difficulté normal (un seul dispo), sur PC au clavier-souris. 30 images par secondes.

Three men of loose virtue are enjoying a drink in a local tavern, when they overhear the story of a rich and feeble old man who lives in town. They soon plot to take his treasures...

This is a very short (and free) interactive adaptation of The Terrible Old Man, a short story by H.P. Lovecraft. This adaptation was originally released back in 2015 - it was made in 30 days for the MAGS gamejam.

This Steam re-release features polished graphics, additional content, new music and Steam achievements!

Features:

An adaptation of the classic H.P. Lovecraft short story.
Traditional point and click adventure interface.
Unsettling hand drawn graphics and animation.
Fully animated cut scenes.
640 x 360 widescreen resolution.
HORROR!^[1]

Je poursuis ma découverte des œuvres de CLOAK AND DAGGER, studio dont je suis devenu fan après avoir parcouru les excellents Sumatra et A Date in the Park. TTOM a été fabriqué après ADITP, mais il est plus court et à mon sens moins intéressant et moins abouti. Je comprends qu'il a été développé en 30 jours afin d'être présenté à une gamejam. Ceci explique sans doute cela !

L'histoire est très courte et se termine à peine après avoir commencé. Même le court ADITP était plus consistant ! Les personnages sont des enflures qui prévoient de cambrioler voire de torturer un vieil homme qu'ils estiment sans défense ; je ne voulais pas les voir triompher. Tout le contraire du héros de ADITP auquel je m'étais attaché et que je voulais voir épanoui. Il y a quand même une tension qui monte et une ambiance inquiétante, avec un climax horrifique assez sympa.

Techniquement, visuellement, j'ai trouvé cela assez moche. En fait c'est surtout les cadres, les portraits représentant le visage des persos. Ils évoquent les peintures expressionnistes, mais les développeurs ont tenté de leur donner une brêve animation et celle-ci a pour effet de flouter temporairement le dessin, le temps de l'animation ; c'est moche. Et même à l'arrêt, je n'ai pas trouvé le rendu des visages propre, bien défini. Alors que paradoxalement je trouve l'art derrière très intéressant ! Donc dommage.

Bon et je voudrais commenter aussi la principale énigme de ce court VG ; à savoir, comment on obtient l'adresse du vieil homme. Ce sont deux types au bar qui ont l'information et il faut parvenir à ce qu'ils nous la donnent. Pour cela on a une liste de cinq bobards. Aucun des cinq bobards n'aboutit, si l'on a pas une information supplémentaire pour renforcer l'un des cinq – à savoir, le nom du journal local pour lequel on écrit quand on prétend vouloir interviewer le vieil homme. On obtient le nom d'un journal local en parlant à une autre personne dans le bar, une jeune femme séduisante.

Maintenant, mon problème par rapport à cette séquence, c'est que l'on peut raconter plusieurs bobards à la suite et malgré cela, le type à qui l'on parle ne perd jamais confiance en nous (je veux dire, dans le perso qu'on incarne) ; malgré cela, on peut toujours revenir et lui raconter cette fois l'histoire du journaliste et lui sortir le nom d'un journal et cette fois il va nous croire. Alors que quelques minutes avant il semblait très agressif envers nous en pensant que l'on pourrait être un voleur.

Moi ça me dérange. Le type aurait totalement dû perdre confiance en moi après tant de mensonges éhontés. Dans la vraie vie c'est totalement impossible que cela se passe ainsi. Attention, je comprends complètement l'idée d'un point de vue game design. Il s'agit de ne pas punir le public pour essayer des options à sa disposition. Et de ne pas non plus lui faire subir un game over artificiel qu'il aura tôt fait d'annuler à coup de rechargement d'une sauvegarde. Non ça je comprends. Je ne voudrais pas cela non plus.

Une meilleure approche aurait sans doute été de ne pas nous laisser la possibilité, public, de faire dire à notre personnage une succession de mensonges. Peut-être aurait-il fallu débloquer un unique bobard avec l'idée du journaliste, seulement une fois obtenue l'info du nom du journal auprès de la jeune femme. Mais dans ce cas, on peut me rétorquer que le public aurait eu un peu moins à chercher, que la résolution aurait été trop simple... Sans doute. Il y aurait certainement encore mieux à trouver pour soigner à la fois la vraisemblance de l'histoire et l'intérêt du challenge. Mais je pense définitivement que l'approche retenue par les développeurs, si elle se justifie du point de vue de la difficulté et de l'équité envers le public, produit une scène psychologiquement trop invraisemblable pour demeurer pertinente.

Voici un très court vidéogiciel dit « d'aventure » réalisé par mes développeurs indépendants préférés, en 30 jours, en 2015, à l'occasion d'une gamejam. C'est une adaptation d'une nouvelle de Lovecraft que je n'ai encore jamais lue, que j'ai trouvé graphiquement bof, avec un challenge très bref et des voyous détestables en guise de protagonistes. On retrouve tout de même une efficacité dans l'écriture et quelques animations bienvenues pour mettre en image les moments les plus intéressants de l'histoire. Pas mon préféré de CLOAK AND DAGGER... Une curiosité, qui prend seulement 30 minutes de notre temps.