Asemblance (PC)
Par Pierre Compignie le jeudi 10 avril 2025, 19:00 - Critiques toute neuves
Développé par : NILO STUDIOS (Arizona)
Sorti à l’origine en : juin 2016 (Europe, version PC)
Comment j’ai pratiqué : Pratiqué 2h30 sur PC Windows 7 avec la manette 360. 30 images par secondes, résolution 720p. Version Steam à jour à date (08/04/2025). Textes et voix en Anglais, sans sous-titres (inexistants).
Bidouilles diverses : J’ai forcé dans le panneau de contrôle Nvidia le framerate à la moitié de la fréquence de rafraîchissement de l’écran ; ceci afin d’avoir une animation stable malgré la qualité graphique au niveau maximum.
Asemblance est un solo FPS dans le genre thriller psychologique.
Au moment de votre réveil, vous vous retrouvez a l’intérieur d’une machine expérimentale. Une machine créée pour simuler les souvenirs. Vous n’avez aucune idée de comment vous vous êtes retrouvé ici. Mais pour pouvoir en sortir, vous devez revisiter des moments de votre passé que vous avez essaye dur d’oublier depuis longtemps. La voix d’une intelligence artificielle vous guide mais pouvez-vous lui faire confiance? Etes-vous certain que ces souvenirs simulés sont les votres?
Asemblance est la première partie d’une série inspirée par les séries télévisées: La Quatrième Dimension, X-Files et Black Mirror.[1]
Asemblance, voilà un curieux animal. C’est un vidéogiciel en 3D dont l’environnement consiste en l’extérieur de la fameuse machine et les trois lieux du passé (de la personne qu’on incarne) que celle-ci simule.
Ces quatre espaces sont très restreints… Ils sont à peine vastes d’une centaine de mètres carré chacun, et encore je suis gentil.
Notre personnage ne parle pas, n’a pas de corps visible ; on ne connaît pas son nom, on est juste dans sa peau en vue subjective.
Outre le déplacement (stick gauche) et la vue (stick droit), trois boutons seulement : courir (LB), activer (A) et zoomer (RT la gâchette droite).
« L’histoire » consiste à explorer chacun des trois lieux du passé et à accomplir une poignée d’actions dans ceux-ci pour que l’IA qui nous parle (souvent sur un ton culpabilisateur, comme si on avait été un vilain garçon), pour que l’IA qui nous parle, disais-je, nous débloque un escalier virtuel vers une porte ouverte, virtuelle elle aussi, qui met fin à l’expérience en nous revoyant au menu principal.
Le truc, c’est qu’il est possible de revenir dans la machine (en choisissant de « continuer » au menu principal) pour accomplir d’autres actions dans les lieux du passé, secrètes, elles, dont la séquence permet d’amener une atmosphère colorée (bleue d’abord, puis verte et ensuite blanche) au sein de laquelle des détails changent, d’autres actions deviennent possibles, des phénomènes étranges surviennent et le discours final de l’IA dans l’escalier virtuel pour sortir évolue.
J’ai découvert tout seul le mode bleu (Blueshift). C’était vraiment très simple. Les interactions différentes sont très limitées en nombre. Dans le premier lieu du passé, la forêt, il y en a une seule : quand on zoome sur le papillon bleu, on est téléporté dans le troisième lieu, l’appartement. Dans celui-ci, où il fait jour, on peut avancer l’heure jusqu’à la nuit en zoomant sur le réveil à affichage digital. Il y a aussi deux tiroirs que l’on peut ouvrir (avec rien dedans ou une photo), une messagerie vocale à activer et un endroit précis (devant une table de chevet) où l’écran se distord. Le second lieu, le bureau, présente un enregistreur vocal à activer, une horloge à affichage digital qui fait avancer le temps quand on zoome dessus, et… c’est tout !
Je vous ai présenté là toutes les interactions possibles dans Asemblance. Incroyable, non ? Dans le genre minimaliste…
Donc pour revenir au mode bleu ; il s’agissait simplement, après avoir accompli la première séquence d’action (qui fait apparaître une femme assise dans la forêt), de retourner dans la forêt pour encore une fois zoomer sur le papillon bleu. Refaire l’unique action possible dans ce lieu, en somme.
Ensuite, pour le mode vert, c’est tout aussi bref mais moins évident à trouver. D’ailleurs je n’ai pas cherché longtemps avant de consulter les forums Steam, à moitié perplexe et à moitié pas vraiment rentré dans le VG.
Donc on est en mode bleu et là il s’agit d’aller dans l’appartement. Tout au fond, dans la chambre, on a une vision comme « beuguée » de la femme (de la forêt) qui apparaît et disparaît dans toute la pièce. Okay ? En fait, il y a une porte fermée au fond de la chambre… qui reste ouverte à peine quelques secondes à partir du moment où l’on arrive dans l’appartement. Sauf qu’on ne voit pas cette porte depuis l’entrée ! Donc aucune raison de se dépêcher pour rejoindre la chambre… C’est pourtant ce qu’il faut faire pour débloquer le mode vert.
Ça donc, je ne l’ai pas trouvé tout seul. Mais à la limite, ça me semble encore « faisable » tout seul, même si super improbable… Encore faut-il avoir envie de chercher, d’enquêter, dans un VG qui ne me donne pas la moindre petite carotte pour m’intriguer.
Très franchement, vous qui avez lu la présentation officielle du vidéogiciel un peu plus haut, vous en savez autant que moi sur son histoire. Alors oui dans le bureau on trouve des documents qui évoquent le « projet Asemblance » qui est une machine capable de simuler des souvenirs ? Okay, et après ? Le VG surfe aussi sur le cliché – insupportable – du purgatoire, avec des tirades de l’IA qui sentent bien fort la fantasmagorie de culpabilité – tout cela est-il réel ou sommes-nous juste aux prises mentalement avec notre cerveau cherchant à briser notre déni à propos de insérer ici un crime terrible choisi au hasard ?
De toute façon, les « péchés » du protagoniste ne m’ont jamais été révélés. Tout juste la fameuse femme nous dit-elle : « ce n’est pas comme ça dans mes souvenirs », ce qui peut être un euphémisme pour signifier qu’on lui a fait du mal, ou bien que l’on a partagé une épreuve avec elle que l’on a voulu chasser de notre mémoire… Que du très vague, du très flou et du très radin.
Et le Whiteshift, alors ? L’atmosphère blanche. Et bien elle a donné lieu à une véritable enquête passionnée de la communauté des explorateurs numériques au moment de la sortie du VG. D’après ce que j’ai compris, il s’est agi de rassembler de vagues indices disséminés dans les lieux du passé (notamment, dans le bureau, quand on accélère le temps, des images apparaissent durant une fraction de seconde sur un écran d’ordi – qui nécessitent donc de faire une capture vidéo et d’examiner celle-ci image par image sur son ordinateur, en dehors du VG donc), pour finalement avoir la vague idée d’accomplir un truc complètement, royalement improbable dans l’appartement : ouvrir l’un des deux tiroirs à 9h19 précises (on a l’heure sur le réveil), et précisément une minute et seize secondes plus tard, zoomer sur un trou dans le mur dans la chambre à coucher. HA-HA-HA !
Bravo aux fous furieux qui ont déployé l’intelligence et le labeur collectifs pour découvrir ça… Même si pour moi tout cela n’a pas beaucoup de sens.
Je n'ai pas accroché à Asemblance : l'histoire tient sur un post-it, ne va nulle part ; le challenge interactif s'avère à 80% ultra simple et à 20% totalement impossible tout seul et sans soluce. Je tenterai quand même la suite Oversight (que je possède déjà) par acquis de conscience...
Verdict = dispensable |ok|vaut le coup !|énormissime
Note(s)
- ^ Présentation du Playstation Store.
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Commentaires
Espérons que la suite ait plus d’intérêt ! J’ai bien aimé « les fous furieux » qui sont creusés la cervelle pour l’atmosphère blanche !