Evil Inside (PS5)

Développé par : JANDUSOFT (Espagne)

Sorti à l’origine en : mars 2021 (Europe, version PS5)

Comment j’ai pratiqué : Terminé en 1h20 (1 session) sur PS5 avec la manette Dual Sense. 60 images par secondes. Version 1.000.000. Textes en Français et voix en Anglais, avec sous-titres.

Bidouilles diverses : Aucune.

Après le meurtre de sa mère et l’arrestation de son père pour cela, Mark décide de la contacter à travers une planche spirituelle, qui explose mystérieusement et fait disparaître Mark. C’est là où tout commence: une série d’évènements paranormaux vont le tourmenter pendant qu’il essaie de rassembler les fragments de la planche spirituelle, afin de découvrir ce qui se passe vraiment.

Le joueur incarnera Mark, un adolescent qui s’occupe de son petit frère, parce que celui-ci vient de perdre sa mère et que son père est en prison. Révélez les visions et peurs qui tourmentent Mark. Il est le seul à les connaître… ou y-a-t-il quelqu’un d’autre ?

L’objectif est de rassembler les fragments de la planche spirituelle parsemés dans la maison, afin de contacter Rose, sa mère, et découvrir la vérité.

Tout le déroulement d’Evil Inside se passe dans une mystérieuse maison… ou presque tout. Explorez la maison de Mark qui est constamment en train de changer. L’ambiance va lentement changer. Rien n’est ce qu’il semble être. Surmontez vos peurs. Faites face à la terreur et la vérité. Mais surtout… Profitez d’une réelle expérience d’horreur.

Tout a été très étrange. Pourquoi est-ce papa a fait ça ? Maintenant il est en prison. C’était une bonne personne… Quelque chose cloche. Je dois connaître la vérité… mais il n’y a qu’elle qui sait. Ou plutôt qui savait. Je dois lui parler, je dois découvrir la vérité. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Vous êtes assis sur le canapé. La situation vous submerge. En un instant, votre vie s’est retournée. Presque sans vous en rendre compte, vous vivez maintenant seul. Responsable de votre petit frère. Vous allez dans la cuisine, un grincement. Les lumières clignotent soudainement. Vous êtes seul, enfin vous pensez. En plus de tout ça, cela vous hante de ne pas connaître la vérité, il n’y a rien de clair dans toute cette histoire. Quelque chose ne colle pas…

Vos plus grandes peurs deviennent réalité. La solitude et l’obscurité vous envahissent. Qu’est-ce qu’il se passe ? Cette mélodie…[1]

Bon alors Evil Inside fait partie de cette vague de vidéogiciels inspirés du culte P.T. de Hideo Kojima, que je n’ai pas encore parcouru, qui est sur ma liste, mais dont je connais très bien le principe : explorer le couloir d’un appartement ou d’une maison, trouver comment ouvrir la sortie, traverser cette dernière, se retrouver comme par magie au début du même couloir, trouver comment ouvrir la sortie (les actions à faire sont différentes), traverser la sortie, se retrouver comme par magie de nouveau au point de départ, etc, etc…

Il s’agit donc de traverser un certain nombre de fois exactement le même environnement (le couloir d’une maison ou d’un appart’), mais à chaque fois avec de subtiles différences et des « énigmes » nouvelles. Pourquoi pas ?

Reste qu’Evil Inside m’a semblé absolument misérable. Il est évident que nous sommes prisonniers d’une très classique « fantasmagorie de culpabilité », une sorte de purgatoire où tout et n’importe quoi peut se passer, dans l’unique but de mettre la psyché récalcitrante du protagoniste face à ses horriiiiiibles crimes passés, et briser, enfin, son déni.

C’est la même histoire à chaque, putain, de fois, et je commence à en avoir vraiment, vraiment marre. La révélation de la culpabilité du héros (ici, c’est lui qui a tué sa mère) semble tellement grandiose et renversante aux yeux des développeurs, que ça ne les intéresse même pas de donner un contexte, une explication : pourquoi diable le type a-t-il tué sa mère ? Pourquoi son père a-t-il été accusé à sa place ? Comment Mark a-t-il pu nier assez fort ce qu’il a fait pour en arriver à vouloir contacter sa mère via une planche de ouija afin de comprendre l’acte soit disant commis par son père ?

Et comment expliquer la transformation de la mère en un horrible démon prêt à tout pour tourmenter son fils ?

Je ne sais pas si c’est de la naïveté ou du cynisme de la part des développeurs. Ont-ils vraiment pensé qu’avoir un perso dans le déni réaliser à la toute fin que pour x raison c’est lui qui a tué sa mère, ce que l’on peut voir venir à des kilomètres, suffirait à donner du corps et du sens à leur expérience ? Est-ce que la confection du titre n’était qu’une opération financière (un seul environnement basique de couloir ça ne doit pas coûter bien cher à produire) ?

Le challenge interactif est trivial, très loin de la difficulté (réputée) de P.T. ; ici les énigmes sont simplissimes, on avance le long du couloir, on interagit avec les deux ou trois choses mises en évidence et on continue son chemin, en attendant que ça se termine.

Cerise sur le gâteau : impossible d’inverser l’axe vertical du stick droit pour le regard. C’est pourtant le paramètre d’accessibilité le plus basique que l’on puisse imaginer, présent dans plus de 9 titres sur 10 depuis au moins la génération PS2. Mais non…

Un vidéogiciel d'horreur particulièrement médiocre, pompant sans vergogne la recette de P.T. mais sans la complexité de ses énigmes et avec en prime une histoire bien naze de purgatoire, une de plus.
Verdict = dispensable | ok | vaut le coup ! | énormissime

 

Note(s)

  1. ^ Présentation du Playstation Store.

 

Galerie d’images

01
Des apparitions flippantes.
02
Des apparitions un peu ridicules.
04
On peut interagir avec certains objets et en ramasser certains. La traduction n’est d’ailleurs pas dégueulasse.
05
Quand on commence à voir des yeux sur les murs, on sait que l’on nage en pleine « fantasmagorie de culpabilité » et donc que le fantastique n’aura aucune explication et que tout et n’importe quoi peut arriver — ce qui annihile le suspens.
06
Tiens, encore des lasagnes ! À croire que l’horreur appelle des plats réconfortants. On en a vu récemment dans FEARS TO FATHOM.
07
Le classique crucifix à l’envers… Un symbole qui n’a pas beaucoup de sens ici puisqu’aucun démon n’est à l’oeuvre en vérité.
08
J’aime assez visuellement quand tout est rouge. On aperçoit une apparition tout au bout du couloir.
09
Dans l’intro on nous explique que le héros cherche une planche de ouija pour communiquer avec sa mère trépassée. On en collectera un morceau à chaque passage dans la cave.
10a
La maman du héros nous tourmente…
10b
…elle n’a pas une tête de porte-bonheur.
11
Après avoir ramassé l’appareil photo, utiliser le flash laisse apparaître un court instant des traces de sang terribles sur les murs.
12
Dans un final qu’on sent inspiré du film RING, on nous révèlera le pot-aux-roses pressenti à des kilomètres : c’est le héros qui a tué sa mère, pas son père actuellement en prison.
13
Comme tous les héros des « fantasmagories de culpabilité » le héros est en déni total de son crime jusqu’au terme de l’histoire.

 

Commentaires

1. Le dimanche 8 juin 2025, 19:09 par Marie-Thérèse

Heureusement qu’il ne t’aura pas pris trop de temps et…miam miam les lasagnes!

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