First Winter (PC)

Développé par : DANTHAI GAMES (Angleterre)

Sorti à l’origine en : mai 2018 (Europe, version PC)

Comment j’ai pratiqué : Terminé en 1h30 (deux sessions) sur PC Windows 7 avec la manette 360. 50 images par secondes. Version 1.0.18 achetée sur itch.io. Textes en Français et voix en Anglais, avec sous-titres.

Bidouilles diverses : J’ai ajouté le VG à Steam et j’ai paramétré le contrôle manette avec Steam Input : stick gauche pour se déplacer, stick droit pour observer, RB pour interagir, LB pour lâcher un objet, RT pour utiliser un objet tenu en main.

La marine américaine signale l’interception d’un sous-marin soviétique dans le Pacifique Nord. Le navire suspect a été repéré pour la première fois à environ 120 milles marins à l’ouest de Los Angeles. On ne sait pas encore si le navire est équipé d’armes nucléaires. Le ministre soviétique des affaires étrangères a nié toute provocation et insiste sur le fait que le sous-marin se trouve dans les eaux internationales et n’a donc aucune obligation d’abandonner ses exercices de routine dans la région.

Vous êtes pris au piège dans un cauchemar de mondes et d’environnements changeants. C’est votre rôle de comprendre ce qui s’est passé à bord du sous-marin sinistré et sauver le monde d’une catastrophe nucléaire.

First Winter est un terrifiant horreur à la première personne mis en place en 1982 pendant la guerre froide avec un style rétro très distinctif.

Principales caractéristiques :
• Tension incroyablement troublante du début à la fin.
• Plusieurs fins de jeu.
• Une bande sonore nostalgique des années 80.
• Acteurs de voix professionnels.
• Niveaux magnifiquement conçus.
• Traduit en Allemand, Français, Espagnol, Japonais, Chinois et Russe.[1]

Je ne vais sans doute pas avoir autant à dire sur First Winter (disons FW) que sur Sagebrush. FW est esthétiquement dans la même veine rétro, puisqu’il arbore une basse résolution qui tend à pixelliser l’image ; pourquoi pas, mais le style m’a beaucoup moins fait réagir que celui de Sagebrush. La recherche est moindre au niveau des couleurs, par exemple, et le fait est que le visuel de FW n’a pas suscité en moi des émotions.

FW est un vidéogiciel d’horreur linéaire dont je n’ai pas trouvé beaucoup de sens dans le récit. Le début et la fin, dans l’appartement du protagoniste à la caractérisation absolument inexistante, racontent en quelque sorte un cauchemar de la guerre froide : on entend une annonce inquiétante à la radio à propos d’un sous-marin soviétique à proximité des côtes américaines, et on finit par être oblitéré dans une explosion détruisant l’appartement.

C’est entre cette intro et cette conclusion que le bât blesse puisque le VG nous confronte à une succession de couloirs, tantôt en ciment tout gris, tantôt ceux d’un sous-marin, dans lesquels on doit résoudre des énigmes abstraites (fermer une porte pour que le décor se transforme derrière nous) ou de type maintenance technique (valve à ramasser et à utiliser sur un tuyau pour baisser le niveau d’ailleurs).

Je n’ai trouvé aucun sens à ce parcours, agrémenté par ailleurs d’apparitions fantomatiques tout droit sorties d’un film gothique (silhouettes sous un drap blanc) ou de possession démoniaque (lits qui flottent en l’air), et d’enregistrements audio où une voix monocorde déclame des discours sans queue ni tête.

Ce ventre mou se termine dans la salle de commandement d’un sous-marin où la seule interaction possible est de lancer une fusée nucléaire, alors que l’on n’en a aucune envie soi-même et que rien n’indique que le perso y gagne quoi que ce soit ; d’ailleurs on nous propose ensuite d’annuler le lancement, dans une courte fenêtre de temps (vingt secondes je crois) mais comme on n’a pas le code on est condamné à échouer.

À propos de ce fameux code d’annulation… J’aurais pu recommencer l’histoire et m’acharner à fouiller chaque centimètre carré du vidéogiciel pendant des heures et des heures mais cela aurait été en pure perte. En faisant une recherche sur internet, j’ai découvert que le code d’annulation se trouvait à la fin d’un autre vidéogiciel, très court, téléchargeable lui aussi sur itch.io. Comment était-on censé le trouver ? Et bien, dans l’appartement du protagoniste, au début et à la fin de FW donc, il y a une boîte de VG fictif près de l’ordinateur, et le nom du VG est celui qu’il faut télécharger sur itch.io et qui contient le code d’annulation.

Je ne suis pas très fan de ce procédé, pour la bonne et simple raison que des pauvres gens se seront épuisés à explorer de fond en comble FW, en vain, sans jamais être sûr qu’un détail ne leur a pas échappé, alors que la solution se trouve carrément en dehors du VG. Moi je n’aurais jamais pensé à taper dans un moteur de recherche le nom du VG fictif (Soviet Sub Takeover), puisque c’est un procédé ma foi assez commun d’apercevoir des œuvres fictives dans un univers de fiction. Bravo à ceux qui auront trouvé sans se rendre dingos mais moi ce n’est pas ma tasse de thé.

Un vidéogiciel d'horreur indépendant à l'esthétique rétro qui se laisse faire mais part un peu dans toutes les directions et ne raconte pas grand-chose au final. Héros totalement indéfini : ni voix, ni nom, ni corps, rien.
Verdict = dispensable | ok | vaut le coup ! | énormissime

 

Note(s)

  1. ^ Présentation du magasin Steam.

 

Galerie d’images

01
On peut ramasser des objets et les utiliser sur des éléments du décor, comme ici.
02a
Le texte qui apparaît à l’issue de l’aventure semble indiquer qu’une autre fin est possible…
02b
…ce qui donnerait du sens à ce fameux code de sécurité d’annulation que je n’ai pas réussi à trouver…
02c
…sans lequel le missile est tiré…
02d
…et tout explose chez le héros.
03
On trouve des magnétophones qui nous permettent d’écouter des cassettes ramassées… Mais c’est du charabia.
04
Trois types de décor dans ce VG : l’appartement, le sous-marin, et puis… des couloirs gris. On note au passage les fautes de la traduction française.
05
J’ai bien aimé l’intro dans l’appartement. La radio déverse des nouvelles flippantes sur les prémices d’une guerre nucléaire.
06a
Quelques séquences avec des fantômes…
06b
…et des lits qui flottent, sans que je comprenne ce que cela vient faire là.
07a
L’interaction la plus gore : couper un avant-bras à la hache, afin de tromper la serrure à empreinte digitale…
07b
…de l’espèce de salle de commandement, où après avoir assisté à un suicide, l’on n’a pas d’autre choix que de cliquer sur un ordinateur pour déclencher, à notre corps défendant, la séquence de lancement d’un missile nucléaire.

 

Commentaires

1. Le mardi 10 juin 2025, 18:11 par Marie-Thérèse

Pour l’avoir en partie vécu avec toi, je suis bien d’accord sur ta note!

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