À propos du vidéogiciel : Project Zero 3 : The Tormented

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jeudi 9 septembre 2021

Project Zero 3 : The Tormented (PS2)

Un très chouette jeu d’épouvante sur PS2. Le scénario fait le lien entre tous les personnages de la trilogie, même si la malédiction de cet épisode n’a en soit aucun lien avec celle des épisodes 1 et 2. Le ton est très particulier puisqu’on épouse le point de vue de Rei, une jeune femme journaliste en plein deuil qui n’évolue que dans ses rêves ou bien cloîtrée dans son appartement… Tous les rideaux dudit appartement sont baissés et c’est une pluie sans fin qu’on entend au dehors. On est dans un cocoon rassurant, comme si Rei en avait besoin pour se remettre. Le danger va cependant venir de son sommeil, où elle se retrouve en rêve dans un manoir hanté où une très méchante morte la pourchasse pour lui voler son âme. Au fur et à mesure des rêves et des réveils, Rei voit grandir sur son corps un tatouage… Son assistante Miku va enquêter.

En terme de contrôle et d’animation le jeu est parfait (avec le contrôle « 3D » type tank et non « 2D » type FF X, impraticable avec les changements d’angle de caméra). La touche carré permet de courir en avant et les flèches gauche et droite (ou le stick) de tourner, ce qui est très confortable.

L’histoire est prenante, avec pas mal de rebondissements et de mystères, de révélations… Les documents ramassés, les photos spéciales développées lèvent chacun un petit bout de voile sur la vérité. Je me suis inquiété pour les protagonistes, Rei, Miku et le jeune homme. Le jeune homme finit d’ailleurs mort, mais si on recommence le jeu on obtient une clef spéciale qui avec un peu d’exploration offre la possibilité au jeune homme de progresser plus loin et de survivre in fine… J’ai beaucoup aimé découvrir ça par moi-même. D’autant que j’avais repéré lors de ma première partie la fameuse porte impossible à ouvrir.

Les combats contre les fantômes sont chouettes aussi, les graphismes magnifiques, la présentation et la mise en scène soignées… En fait ce jeu pourrait sans mal prétendre au titre de sommet de la trilogie, si seulement la progression dans le manoir hanté était moins répétitive… Et oui car le jeu nous force à revisiter les mêmes pièces et les mêmes couloirs de nombreuses fois, et a l’extrême mauvais goût de bloquer des portes auparavant ouvertes tout à fait arbitrairement. Dans un chapitre on peut donc suer à déverrouiller une porte, trop content, pour s’apercevoir le chapitre suivant que cette même porte est devenue « bloquée par une force mystérieuse »… Rageant, frustrant, d’autant que cela oblige à faire des tours et détours et rallonge ainsi la sauce de façon bien peu plaisante.

Le jeu offre plein de challenges secondaires, surtout une fois terminé. On a envie par exemple de compléter la liste des fantômes photographiés, en recommençant le jeu depuis le début (mauvaise idée sans soluce tellement certains sont abusés planqués). On a envie de terminer à 100 % le nouveau mode « défi » déverrouillé, avec une vingtaine de challenges de combat. On a envie de déverrouiller tous les costumes pour habiller comme on veut les trois personnages. On a envie de customiser à fond l’appareil photo, en débloquant les lentilles secrètes… Nul doute que si le jeu ressortait sur une machine moderne il y aurait des trophées dans tous les sens.

Verdict = vaut le coup !